Politique

Loi immigration : après un vote douloureux au Parlement, Elisabeth Borne se félicite "du devoir accompli"

Après le vote en faveur du projet de loi immigration, remaniée en commission mixte paritaire, Elisabeth Borne s’est félicitée du "devoir accompli", mercredi 20 décembre sur France Inter, et assure qu’"il n'y a pas de crise dans la majorité."

Il aura fallu 18 mois de débats et de désaccords pour que le projet de loi immigration soit finalement voté. Le Parlement l’a adopté le 19 décembre au soir, après un texte remanié en commission mixte paritaire. "J’ai le sentiment du devoir accompli", assure Elisabeth Borne, mercredi 20 décembre sur France Inter, avant de poursuivre : "On voulait faire voter un texte sur des mesures utiles, efficaces, attendues par nos concitoyens." Pour la Première ministre, ce texte de loi a deux objectifs : "éloigner plus rapidement, plus efficacement ceux qui n’ont pas le droit d’être en France" et "mieux intégrer ceux que nous choisissons d’accueillir."

Et malgré la motion de rejet à l’Assemblée le 11 décembre, les débats houleux en commission mixte paritaire et la colère de l’aile gauche marconiste, pour Elisabeth Borne, "il n’y a pas de crise dans la majorité" après le vote de ce texte. Pourtant une soixantaine de voix ont manqué à la majorité présidentielle lors du vote, soit par abstentions, soit parce que des députés ont voté contre. "J'ai passé des heures avec notre majorité. Je veux remercier ceux qui ont voté le texte […] Je ne juge pas ceux qui ne l'ont pas voté", assure-t-elle.

Une loi votée sans les voix du RN

L’Assemblée nationale a voté la loi immigration à 349 voix pour et 186 voix contre sur 573 votants. Ce texte "a été voté sans les voix du Rassemblement national", promet la Première ministre. C’est "un principe que nous nous étions donné", que le texte soit adopté sans les voix du RN. Mais de son côté, le RN se félicite "d’une victoire idéologique de son camp" après l’adoption du texte, ce que dément fermement Elisabeth Borne. "Ils [les membres du RN] ont bien compris qu’on a un texte qui a été adopté en commission paritaire sur lequel j’ai passé des heures à négocier avec les Républicains", précise-t-elle en dénonçant "une manœuvre grossière" des troupes de Jordan Bardella et Marine Le Pen.

publié le 20 décembre à 09h34, Capucine Trollion, 6Medias

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