Loi immigration : après le camouflet, Emmanuel Macron désire un “compromis intelligent”
© Blondet Eliot/ABACA
Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois, vendredi 15 décembre, sur le rejet de la loi immigration du début de semaine à l’Assemblée. Il a appelé à un "compromis intelligent" sur le sujet, rapporte Le Parisien.
Le Président sort enfin du silence. Lors d’une séance de questions-réponses après sa conférence de presse eu Conseil de l’Europe, vendredi 15 décembre, Emmanuel Macron a été interrogé sur le récent rejet de la loi immigration à l’Assemblée. Le président de la République a appelé à un "compromis intelligent" dans le bien de "l’intérêt général" sur le sujet qu’il n’avait pas encore abordé publiquement, rapporte Le Parisien. "Ce ne serait pas sérieux de traiter un texte sensible au 49.3 alors que les oppositions ont tout fait pour qu’il n’y ait pas de débat", a-t-il déclaré en direct de Bruxelles.
Il pointe la responsabilité de LR et du PS
Une motion de rejet a donc été votée, lundi 11 décembre, à l’Assemblée nationale face au projet de loi Immigration porté par le gouvernement avant même le début des débats. Emmanuel Macron a décidé de faire appel à une commission mixte paritaire (CMP) qui statuera sur le projet de loi, lundi 18 décembre. Celle-ci est composée de sept députés et de sept sénateurs de tous bords politiques.
"Moi je suis pour le résultat et le pragmatisme", a ajouté le chef de l’État. "Notre pays a besoin d’améliorer ses règles pour mieux lutter contre l’immigration illégale, les trafiquants, contre ceux qui profitent de la misère du monde et qui affaiblissent notre système en mettant trop de pression sur lui". Lors de sa prise de parole, il a aussi tancé "deux forces historiques du gouvernement", les Républicains et le Parti socialiste, qui ont fait "le choix de voter avec la France insoumise et le Rassemblement national". "Je trouve que c’est bizarre de ne pas dialoguer", a relevé Emmanuel Macron. Et de conclure : "Ça été un jeu d’obstruction et de refus de dialogue que les Français ne peuvent pas comprendre. Moi, je ne comprends pas non plus."
publié le 15 décembre à 17h52, Lilian Moy, 6Medias