Politique

Licenciement de salariés : la proposition de Bruno Le Maire ne passe pas auprès des syndicats

© Stevens Tomas/ABACA - Bruno Le Maire veut atteindre le plein emploi en 2027

Le ministre de l'Économie s’est exprimé sur les délais de recours permettant aux salariés licenciés de se retourner contre leur entreprise. Lundi 4 décembre, les syndicats ont vivement réagi à cette idée, rapporte Franceinfo.

Les délais sont trop longs. Le ministre de l'Économie veut lutter contre le chômage et pour cela, il veut revoir le délai de recours dont dispose un salarié licencié pour se retourner contre son entreprise. D’un an, Bruno Le Maire veut le réduire à deux mois, a-t-il expliqué dans les colonnes du Parisien samedi 2 décembre. De quoi faire vivement réagir les syndicats. "Inacceptable et scandaleux", a qualifié le président de la CFE-CGC, François Hommeril, interrogé par Franceinfo, dans un article publié lundi. "Bruno Le Maire cherche une fois de plus à taper sur les salariés", a pour sa part expliqué le numéro un de Force ouvrière, Frédéric Souillot.

En revanche, les employeurs sont favorables à une telle mesure. Ils peuvent se rassurer plus tôt concernant le fait qu’un ancien salarié ne peut plus se retourner contre la société.

Deuxième loi Pacte

Avec ce raccourcissement des délais, Bruno Le Maire entend passer un cran dans les ordonnances sur le Code du Travail de 2018, qui avait déjà réduit ces délais de trois ans à un. Elisabeth Borne pourrait reprendre cette idée lors de la réunion avec ses ministres ce lundi soir. Ils doivent à cette occasion présenter des pistes de réformes pour 2024.

Comme le rappelle Franceinfo, toutes ces propositions entrent dans le cadre de la préparation d’une deuxième loi Pacte, visant à simplifier la vie des entreprises en réduisant les normes et la paperasse.

publié le 4 décembre à 10h57, Inès Cussac, 6Medias

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