Les Républicains : Éric Ciotti veut un vote des militants pour décider de la ligne directrice du parti
© Piovanotto Marco/ABACA
Le président des Républicains, Éric Ciotti, veut soumettre les adhérents des Républicains à un vote pour “trancher la ligne” du parti, comme il l’a annoncé dans une lettre transmise lundi 22 juillet. Il s’est mis en marge du parti depuis son alliance avec le Rassemblement national pour les élections législatives.
Contesté au sein de son camp depuis son alliance avec le Rassemblement national pour les élections législatives anticipées, le président des Républicains, Éric Ciotti, a exprimé, dans une lettre adressée aux militants ce lundi 22 juillet, son désir d’organiser un vote des adhérents pour "trancher la ligne" du parti, rapporte Le Figaro.
Ce scrutin est donc présenté comme un choix entre deux possibilités : "l’alliance des droites dans l’indépendance" comme le souhaite le député réélu des Alpes-Maritimes ou "l’intégration des LR dans le camp macroniste" comme décrit Éric Ciotti à propos de la vision de ses anciens collègues. Il a d’ailleurs dénoncé l’alliance "nouée dans l'obscurité avec la macronie" par "Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et leurs amis".
Éric Ciotti fustige le pacte législatif de la droite
Le président des Républicains a dénoncé les accords électoraux passés avec le camp présidentiel lors des élections législatives puis pour la répartition des postes-clés à l’Assemblée nationale. "Vous avez été dupés par une manœuvre insincère et hypocrite. Au premier tour, plus de 50% de leurs candidats n'avaient pas de candidats macronistes contre eux", a-t-il asséné.
Alors que les patrons de la droite parlementaire, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, ont présenté leur projet de pacte législatif, Éric Ciotti y voit "une marche de plus pour devenir les supplétifs d’Emmanuel Macron". "À travers ces accords de la honte, ils s'inscrivent dans la majorité présidentielle et méprisent les 11 millions de Français qui ont voté pour l'union des droites", a-t-il conclu.
Le parti étant englué dans une bataille juridique qui ne devrait prendre fin que dans quelques mois, la tenue d’un tel scrutin est, pour le moment, incertaine.
publié le 22 juillet à 19h27, Lilian Moy, 6Medias