Politique

Les Républicains : des proches d'Aurélien Pradié mettent la pression sur Éric Ciotti

Dans une lettre adressée à Éric Ciotti, sept membres de l'équipe dirigeante des Républicains lui reprochent d'avoir évincé Aurélien Pradié de la place de vice-président exécutif du parti, rapporte L'Opinion, mercredi 1er mars.

Ils sont sept à avoir haussé le ton contre Éric Ciotti : Ian Boucard, Julien Dive, Pierre-Henri Dumont, Justine Gruet, Isabelle Périgault, Raphaël Schellenberger et Christine Gavalda-Moulenat. Les six premiers, députés, et la septième, présidente de la fédération Les Républicains des Pyrénées-Orientales, font partie de l'équipe dirigeante du parti de droite et sont tous des proches d'Aurélien Pradié. Ils ont décidé de signer un courrier destiné à Éric Ciotti afin de contester sa décision d'avoir limogé le député du Lot de sa place de numéro deux des LR, indiquent nos confrères de L'Opinion, mercredi 1er mars.

"Nous ne cautionnons en rien cette décision qui est à nos yeux une faute, car elle rétrécit la droite, mais est aussi un coup de canif dans le contrat moral et politique passé entre toi et nous", ont écrit les sept signataires, qui demandent une rencontre "sous huitaine" avec le président du parti. Ils ont également annoncé qu'ils ne participeront pas au bureau politique prévu le 14 mars prochain.

"Nous refuserons toujours la moindre complicité politique avec Emmanuel Macron"

En décembre dernier, lors de l'élection pour la présidence du parti, Aurélien Pradié avait obtenu 22 % des voix au premier tour. Éric Ciotti s'était ensuite imposé face à Bruno Retailleau au second tour, avec 53,7 % des suffrages. "Au soir du premier tour de notre élection interne, tu avais assuré de ta volonté d’union et de rassemblement, prenant des engagements clairs pour que ce rassemblement si nécessaire à la reconstruction de la droite soit réel. Forts de cet engagement, nous t’avions alors majoritairement apporté notre soutien pour le second tour de l’élection à la présidence de notre mouvement, contribuant à ton court succès", rappellent les proches d'Aurélien Pradié.

"Nous sommes nombreux depuis une semaine à nous interroger sur la place que tu entends désormais réserver à près d’un quart des militants des Républicains, mais aussi à la libre expression des sensibilités politiques au sein de notre mouvement", insistent-ils dans le courrier que s'est procuré L'Opinion. "Nous refuserons toujours la moindre complicité politique avec Emmanuel Macron et son gouvernement. Ce n’est pas en devenant une version allégée de la macronie que nous relèverons demain le défi de la présidentielle et retrouverons la confiance des Français. Nous devons avoir la garantie qu’aucun accord politique n’a été engagé avec Emmanuel Macron", ajoutent notamment les signataires. Reste à savoir quelle sera la réponse du député des Alpes-Maritimes.

publié le 1 mars à 18h30, Orange avec 6Medias

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