Politique

"Les mots ont un sens" : Élisabeth Borne s'emporte à l'Assemblée nationale

En répondant à André Chassaigne, chef du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale, la Première ministre a élevé la voix, l'accusant de s'être allié au Rassemblement national contre la loi immigration, a fait savoir LCP.

Une ambiance tendue à l'Assemblée nationale. Alors que la commission mixte paritaire (CMP) se rassemblait pour trouver un accord concernant le projet de loi immigration, les questions au gouvernement se déroulaient dans l'Hémicycle. Accusée par André Chassaigne, chef du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée de trouver un accord sur la loi immigration en s'alignant sur les idées du Rassemblement national, Élisabeth Borne lui a répondu sèchement, ce mardi 19 décembre, sur LCP.

"Je ne peux laisser pas dire n'importe quoi sur le contenu de notre texte, a-t-elle lancé. J'en viens à me demander si vous avez lu le texte dont il est question (...) Sortez des slogans, des postures, en voulant faire l'amalgame entre notre texte et les positions de l'extrême droite." Et d'ajouter : "La Nupes est bien mal placée pour faire des procès en compromission avec l'extrême droite (...) C'est la Nupes qui, avec sa motion de rejet, a bloqué la débat, main dans la main, avec le Rassemblement national."

La CMP arrive à un accord

Alors que les débats s'emportaient dans l'Hémicycle, le CMP a finalement trouvé un accord sur le projet de loi immigration, avec le soutien du RN, après de longues heures de tractations. Elle avait commencé ses travaux à 17 heures ce lundi 18 décembre, puis les avait repris à 10h30 après une nuit chaotique, en raison notamment de désaccords de dernière minute sur la question des prestations sociales.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est félicité de cet accord trouvé sur le texte. Mais entre Les Républicains et le Rassemblement national, une nouvelle bataille s'est lancée quant au groupe qui a permis le passage de la loi immigration, qui doit encore être votée. Si Marine Le Pen a indiqué que c'était une "victoire idéologique" pour le RN et que son groupe voterait le texte, selon Éric Ciotti, ce sont Les Républicains qui ont "imposé" un texte "ferme et courageux".

publié le 19 décembre à 17h00, Guillaume Dosda, 6Medias

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