Législatives : quelles sont les consignes de vote des partis pour le second tour ?
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Après les résultats du premier tour des élections législatives du dimanche 30 juin, les différents camps politiques ont donné, ou non, des consignes de vote à leurs partisans pour le second tour prévu dimanche 7 juillet.
C’est confirmé : le RN est arrivé en tête du premier tour des élections législatives dimanche 30 juin avec 33,14 % des voix, selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur. Le Nouveau Front populaire suit avec 27,99 % des voix tandis qu'Ensemble obtient 20,76 %. Emmanuel Macron a été le premier à s’exprimer après la publication des estimations dimanche soir dans une déclaration transmise à la presse. Il a appelé à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain" face au RN.
Une demande réaffirmée par le patron du MoDem François Bayrou, sur TF1 : "Il faut que s'allient les candidats démocrates et républicains". Et d’ajouter : "Il y a à gauche et du côté de LR des femmes et des hommes dont les valeurs sont les mêmes. Il faut regarder, circonscription par circonscription, les positions antérieures des candidats qui se présentent pour l'alliance de la gauche. Chaque fois que nous sommes troisièmes, il faut que l'on regarde au cas par cas."
Renaissance demande le désistement de ses candidats en 3e position
De son côté, Renaissance a publié un communiqué en demandant le désistement de ses candidats dans les circonscriptions où ils sont en 3e position. "Nous nous désisterons au profit des candidats en mesure de battre le Rassemblement national et avec qui nous partageons l’essentiel : les valeurs de la République", a indiqué le camp présidentiel dans le communiqué. Il a également précisé à ses candidats : "Face à la menace d’une victoire de l’extrême-droite, nous appelons toutes les formations politiques à agir en responsabilité et faire de même".
Concrètement, Ensemble n’a pas donné de consignes de vote claires. Même si Gabriel Attal a déclaré que "pas une voix ne aller au Rassemblement national", il a demandé aux candidats de la majorité présidentielle arrivés en 3e position de se désister en faveur d’un "candidat qui défend [comme Ensemble] les valeurs de la République". Édouard Philippe, le leader d'Horizons, a déclaré dans un discours dimanche soir qu’"aucune voix ne doit se porter sur les camps du RN ou de LFI, avec lesquels nous divergeons non pas seulement sur les programmes, mais sur des valeurs fondamentales".
La présidente de l'Assemblée nationale a confirmé de son côté ne pas vouloir donner de voix au RN, tout en indiquant faire du "cas par cas" pour les candidats de la France Insoumise : "L'immense majorité du bloc de gauche est républicain et on peut appeler à voter pour eux et c'est ce que je fais pour les socialistes, écologistes et communistes", a aussi précisé Yaël Braun-Pivet.
Le Nouveau Front populaire veut "empêcher la France de sombrer"
Le Nouveau Front populaire, qui a atteint la seconde place après ce premier tour, semble s’accorder sur la stratégie de retrait de ses candidats "dès qu’il y a un risque de faire élire l’extrême droite", comme l’a affirmé Olivier Faure sur TF1 dimanche soir. Une déclaration confirmée par Raphaël Glucksmann, qui a appelé à "empêcher la France de sombrer", puis par Jean-Luc Mélenchon.
Le fondateur de LFI a déclaré : "Le pays doit choisir : va-t-il aggraver le pire des divisions, ou va-t-il se rassembler pour ne former qu'un seul peuple se consacrant à l'entraide et au bien commun ? Tel est le choix du deuxième tour. Ou bien le Nouveau Front populaire, ou le RN. Il faut donner une majorité absolue au Nouveau Front populaire, car il est la seule alternative."
publié le 1 juillet à 09h34, Philippine Rouviere Flamand, Capucine Trollion, 6Medias