Législatives : Gérald Darmanin tacle Gabriel Attal et l'"attalmania"
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Dans un entretien pour Le Figaro mardi 16 juillet, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, a lancé quelques piques subtiles à Gabriel Attal. Lui l’affirme haut et fort : ce qu’il veut savoir désormais, c’est quelle est la "ligne politique" du parti.
Gérald Darmanin n’est pas satisfait de la situation du gouvernement. Dans un entretien pour Le Figaro, publié mardi 16 juillet, le ministre de l’Intérieur s’est confié la veille de la démission actée du gouvernement de Gabriel Attal, contre lequel il n’a pas mâché ses mots, de façon subtile.
"Il est bizarre de ne pas définir pourquoi on veut garder le pouvoir et quels textes de loi on veut voter. Pour l’instant, la seule chose qui doit nous intéresser et que je veux savoir, c’est notre ligne politique", a-t-il ainsi expliqué. Car c’est bien ce qu’il semble reprocher au Premier ministre, avance le quotidien : de vouloir rester toujours dans la course. "On ne doit pas chercher à garder le pouvoir pour le pouvoir. L’opposition, c’est aussi un rôle noble et démocratique", lance-t-il.
"Pas là pour faire la guerre" à Gabriel Attal
Gérald Darmanin a également estimé qu’il doit faire face à "l’attalmania" des députés macronistes, convaincus qu’ils ont été réélus grâce à Gabriel Attal. "Faire un peu d’autocritique ne fait pas de mal, plutôt que de se jeter forcément sur le pouvoir. Mon rôle n’est pas de batailler tous les jours à l’Assemblée", a ainsi souligné le député réélu dans la 10e circonscription du Nord. Autre pique contre le Premier ministre démissionnaire, sans nommer son nom : "il est bon que les responsables politiques ne soient pas toujours dans une course effrénée au pouvoir, dans un égocentrisme, un “moi, je” permanent, une surmédiatisation". Cependant, il n’a pas manqué d’assurer qu’il n’est "pas là pour faire la guerre" à Gabriel Attal.
Il ne veut pas de la présidence de Renaissance
Gérald Darmanin avait déjà fait savoir qu’il ne rempilerait pas à Beauvau, avant les résultats des élections législatives. Il préfère siéger à l’Assemblée. A-t-il d’autres projets en tête, comme prendre la direction d’un parti ? Le premier flic de France a déjà tranché la question. " Je ne souhaite pas présider le parti (Renaissance, NDLR). Il faut un peu de respiration et de recul. Même si j’irai partout où il y a des lieux de réflexion", explique-t-il au Figaro. Et de tancer une dernière fois ses propres rangs : "Ce n’est pas grave, de perdre. Mais nous aurions tort de penser qu’il faut continuer de faire comme avant. Or, pour l’heure, il n’y a aucun changement".
publié le 17 juillet à 14h31, Capucine Trollion, 6Medias