Politique

Législatives 2024 : la fin des désistements proposée par le sénateur LR Le Rudulier

Après les résultats du premier tour des législatives, la gauche et le camp présidentiel appellent au désistement des candidats dont la candidature mettrait en danger un candidat qui se présente face au RN. Une stratégie qualifiée de "magouille" par Stéphane Le Rudulier. Le sénateur LR propose une loi pour mettre fin à ces désistements, selon les informations du Figaro.

Nous venons d’entrer dans l’entre-deux-tours et une situation inédite se profile : il pourrait y avoir 310 triangulaires. Si c’est le cas dans votre circonscription, cela veut dire que trois candidats ont réussi à atteindre 12,5 % des suffrages et qu’ils ont donc la possibilité de se présenter au second tour. Les candidats ont jusqu’à mardi 2 juillet pour se désister. C’est là que quelque chose ne va pas pour le sénateur LR Stéphane Le Rudulier. Il considère que "les désistements fourvoient et fragilisent la démocratie", comme on peut lire dans sa proposition de loi, rapportée par Le Figaro.

Selon lui, rendre impossible les désistements pendant l’entre-deux-tours permettrait de "protéger le choix des électeurs lors du second tour et de sanctuariser la démocratie". L’élu des Bouches-du-Rhône propose alors de supprimer "la formalité de dépôt de candidature avant le second tour. L’accès au second tour des candidats remplissant les conditions nécessaires devient aussi automatique et dans la mesure où il est déjà actuellement impossible (…) de se retirer après la date butoir de dépôt des candidatures, il deviendra de facto impossible de se désister lors de l’entre-deux-tours".

Le NFP et Renaissance appellent à des désistements

Une telle proposition arrive au lendemain du premier tour des législatives pour une raison bien précise. En effet, suite au score sans précédent du RN et au nombre de triangulaires possibles, le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel appellent tous deux au désistement des candidats dont la présence au second tour rendrait possible l’élection d’un ou d’une député(e) RN.

Pour le sénateur, "de tels accords ne font que renforcer l’aversion des Français pour la vie politique. Le principe même de désistement suscite chez les Français incompréhension et révulsion. Se faire battre à deux points près, à cause de magouilles, cela tue la démocratie, installe un malaise et provoque un écœurement", explique-t-il enfin.

publié le 1 juillet à 16h09, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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