Politique

Législatives 2024 : Jordan Bardella fustige une "alliance du déshonneur" entre le NFP et le camp présidentiel

Alors que les désistements servant à faire barrage aux candidats du Rassemblement national se multiplient, Jordan Bardella s’est montré très critique de cette stratégie du Nouveau Front populaire et du camp présidentiel. Il dénonce une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.

Le Rassemblement national, et donc Jordan Bardella, est aux portes de Matignon. Le score record qu'a fait le RN au premier tour des élections législatives anticipées inquiète la gauche et la macronie, qui ont appelé leurs candidats à se désister en cas de triangulaire si leur candidature ne permettait pas de faire barrage à l’extrême droite.

Une stratégie qui est vivement critiquée par Jordan Bardella, qui dénonce lundi 7 juillet sur le plateau de TF1 "une alliance du deshoneur", "un peu contre-nature entre monsieur Mélenchon et Emmanuel Macron qui est surprenante".

Le président du RN s’est dit "assez surpris de voir un président de la République venir au secours d’une mouvance d’extrême gauche (bien que le Conseil d'État ait récemment tranché en qualifiant LFI comme un parti de 'gauche' et non 'd’extrême gauche', NDLR) violente qui appelle à l’insurrection, qui nourrit un antisémitisme d’atmosphère depuis le 7 octobre, qui n’a jamais de mots pour condamner les atrocités du Hamas et qui veut envers et contre tout organiser le désordre dans la société française".

La réponse de Gabriel Attal

Le Premier ministre a été interrogé quelques minutes plus tard sur les propos de Jordan Bardella. Il explique que la priorité du camp présidentiel est de ne pas laisser le Rassemblement national obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale : "Le risque, c’est que le Rassemblement national dispose d’une majorité absolue. Et je parle de risque parce que je le dis très sincèrement, du plus profond de mes tripes, je pense que ce serait catastrophique pour les Français."

Gabriel Attal s’est ensuite expliqué à propos des consignes encore floues du camp présidentiel. "Éviter que le Rassemblement national ait une majorité absolue ça passe, dans certaines circonscriptions, par des désistements de nos candidats pour empêcher le Rassemblement national d’avoir cette majorité absolue, mais à la fin, pour avoir encore une fois une assemblée plurielle où on est en situation de protéger les français des hausses d’impôts, pour protéger les Français des projets de division", assure le Premier ministre.

publié le 1 juillet à 21h54, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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