Législatives 2024 : Jean-Luc Mélenchon juge que "la solution pour sortir de l’impasse, c’est que Macron s’en aille"
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À trois jours du second tour des élections législatives, l'étau se resserre et la possibilité qu’aucune majorité ne se dégage se profile. Il y aurait alors la possibilité que le pays devienne "ingouvernable", comme de nombreux responsables politiques s’accordent à le dire. Contre cela, Jean-Luc Mélenchon ne voit qu’une solution : la démission d’Emmanuel Macron.
Comment gouverner un pays avec une majorité relative à l’extrême droite, près d’un tiers des députés Nouveau Front populaire, Les Républicains fracturés, et la macronie plus bas que terre ? Si ce scénario venait à se produire, de nombreuses personnalités politiques s’accordent à dire que le pays serait ingouvernable, en tout cas jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Pour Jean-Luc Mélenchon, dont les prises de parole divisent à chaque fois l’alliance de gauche, la solution serait le départ d’Emmanuel Macron.
"S’il n’y a pas de majorité, la solution pour sortir de l’impasse, c’est qu’il s’en aille, ce qui est d’ailleurs assez normal, c’est lui qui est responsable de la pagaille", assure le chef de file des Insoumis sur le plateau de TF1 jeudi 4 juillet au soir. Il prend comme exemple le cas d’Alexandre Millerand, président de la République de 1920 à 1924, qui a été contraint de démissionner par le Cartel des gauches, qui avait remporté les élections législatives de 1924. Il est important de rappeler que cet exemple a un siècle, et que cela s’est passé sous la troisième République.
Emmanuel Macron responsable de la gouvernabilité du pays
Pour Jean-Luc Mélenchon, qui croit en son exemple sous prétexte que "il y a un siècle, les parlementaires qui étaient là n’étaient pas plus bêtes que vous (Gilles Bouleau qui menait l’interview, NDLR) ou moi", estime qu’Emmanuel Macron devrait suivre cet exemple. "Il n’est pas vrai que le pays serait ingouvernable. Il ne l’est que si monsieur Macron décide qu’il doit le rester", martèle Jean-Luc Mélenchon.
À trois jours du scrutin et après que 217 candidats arrivés en troisième position se soient désistés pour faire barrage au Rassemblement National, les sondages ne donnent plus aussi aisément la majorité absolue à l’extrême droite. Le parti de Jordan Bardella obtiendrait tout de même une majorité relative avec entre 190 et 220 députés élus. Le Nouveau Front populaire formerait un groupe de 159 à 183 élus, et Ensemble pour la République obtiendrait entre 110 et 135 sièges. Les Républicains, grands perdants de ces élections, obtiendraient entre 30 et 50 sièges, moins que le nombre de députés RN sortants.
publié le 4 juillet à 22h50, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias