Politique

Législatives 2024 : candidat avec la gauche, l'ex-ministre Aurélien Rousseau répond aux critiques d'Emmanuel Macron

Après avoir été critiqué sur sa cohérence par Emmanuel Macron, Aurélien Rousseau revient sur sa candidature aux législatives sous l’étiquette du Nouveau Front populaire.

Après avoir été vivement critiqué pour son côté girouette, Aurélien Rousseau répond. Invité chez nos confrères de franceinfo, l’ancien ministre de la Santé assure : "Moi je suis et j’ai toujours été de gauche". Historiquement affilié à des partis de gauche (PC et PS), Aurélien Rousseau a rejoint la macronie en 2022 en tant que directeur de cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne, puis en tant que ministre de la Santé. Il a fait un nouveau virage à gauche au lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale en se présentant aux élections législatives sous l’étiquette du Nouveau Front populaire.

Vendredi 14 juin, en Italie à l’occasion du G7, Emmanuel Macron a réagi à ce revirement en ironisant sur la "cohérence" d’Aurélien Rousseau. Ce à quoi l’ancien ministre de la Santé a répondu être "tout à fait prêt à défendre ou à présenter cohérence". Il explique ce changement de camp : "Mais je pense qu’il y a eu un changement d’orientation politique [au sein du gouvernement] et ce changement d’orientation politique, je ne l’ai pas suivi et je ne veux pas qu’un électeur social-démocrate lambda ait le choix entre Renaissance et le RN, et qu’il se dise qu’il y a aussi des gens qui portent sa voix et qui vont être présents dans une dynamique de gauche."

Il explique avoir été déçu par le "en même temps" d’Emmanuel Macron et assure qu’il y a eu un "changement d’axe politique du président de la République", ajoutant : " C’est sa légitimité et c’est son droit, et c’est le mien et celui de beaucoup de gens de dire ce choix politique je ne le partage pas."

Une réponse à François Bayrou

Le choix d’Aurélien Rousseau a également été critiqué par François Bayrou, qui affirmait que l’ancien macroniste était "né avant la honte". Une formule peu appréciée du candidat, désormais du Nouveau Front populaire, qui explique : "Le jour où j’ai démissionné, j’ai eu un appel d’un François B. qui m’a expliqué qu'il ne voterait pas la loi sur l’immigration[...]Le soir, j’ai l’impression qu’il a voté aux côtés des voix du RN."

publié le 20 juin à 10h10, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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