Le temps de parole des politiques bientôt encadré sur les réseaux sociaux ?
© Brady Jonathan/PA Wire/ABACA - Illustration.
Un député Ensemble, fraîchement réélu, souhaite déposer un projet de loi pour encadrer le temps de parole des candidats sur les réseaux sociaux, comme cela se fait dans les médias traditionnels.
À chaque scrutin, le temps de parole des candidats est très encadré. Sur les radios et chaînes de télévision, le principe d'équité des différents partis doit être respecté au niveau national. Pour les législatives, l’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique (Arcom) a également demandé qu'au moins cinq candidats par circonscription aient la parole dans les médias. Paul Midy, député Ensemble réélu dans la 5e circonscription de l'Essonne, souhaite aller plus loin et encadrer le temps de parole sur les réseaux sociaux.
Sur le plateau de BFMTV, lundi 8 juillet, le député a ainsi déclaré vouloir "déposer un projet de loi pour imposer une équité du temps de parole sur les réseaux sociaux" qui ont, selon lui, fait exploser "une bombe démocratique" et déséquilibré les débats.
"Aujourd'hui, 50% de l'information des Français se trouve sur les réseaux sociaux"
Pour Paul Midy, instaurer un principe d'équité en ligne se justifie par le fait qu'une large partie des Français s'informe désormais majoritairement sur les réseaux sociaux. "Aujourd'hui, 50% de l'information des Français se trouve sur les réseaux sociaux. Chez les jeunes, c'est parfois 100%. Et sur les réseaux sociaux, il n'y a aucune équité de temps de parole", a-t-il ainsi déclaré sur BFMTV.
Pour les législatives, nombreux sont les candidats à avoir mis en place une véritable stratégie pour faire campagne sur les réseaux sociaux. C'est notamment le cas de Jordan Bardella, qui vise depuis plusieurs mois un électorat jeune en s'exprimant régulièrement sur TikTok. Ses vidéos font parfois plusieurs millions de vues.
Si, pour l'heure, l'Arcom n'encadre pas à proprement parler le temps de parole sur les réseaux sociaux, des "préconisations relatives à la lutte contre la manipulation de l’information" ont toutefois été publiées afin que les électeurs français ne soient pas trompés.
publié le 9 juillet à 12h44, Maeliss Innocenti, 6Medias