Le RN seul décideur de l'avenir du gouvernement Barnier ? Cette déclaration de Jean-Philippe Tanguy qui ne passe pas inaperçue
© Capture d'écran France Inter
Invité sur France Inter lundi matin, le député RN de la Somme a répété les mêmes éléments de langage que les jours passés et a dit attendre "des mesures concrètes", notamment sur le budget.
Si le Rassemblement national a bien noté l'esprit macroniste du nouveau gouvernement, il n'envisage pas pour autant d'appeler à la censure dans l'immédiat. Laisser le temps au temps semble être la devise de l'extrême droite ces derniers jours. "On jugera sur pièces", a dit Jordan Bardella. "On jugera sur pièces", a répété Jean-Philippe Tanguy sur France Inter lundi 23 septembre au matin, certain du pouvoir de décision des députés RN, prêts à voter la motion de censure de la gauche si leurs attentes ne sont pas remplies. "C'est nous qui déciderons si, oui ou non, ce gouvernement a un avenir", a assuré le député RN de la Somme.
"On attend le discours de politique générale de Monsieur Barnier. Ce qu'il va annoncer comme chemin pour notre pays, quelles mesures concrètes, très rapides, sur le budget", a ajouté le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, pour l'instant sceptique sur ce que propose Michel Barnier. Le Premier ministre était dimanche soir sur France 2, et il n'a visiblement que peu convaincu l'opposition. "Il n'y a rien. (Dimanche) soir, on a eu une prise de parole très longue avec très peu d'informations concrètes", a expliqué Jean-Philippe Tanguy.
"Il n'y aura jamais rien d'acquis avec nous", avertit Sébastien Chenu
Invité de son côté sur RMC et BFMTV, Sébastien Chenu a rappelé que le gouvernement de Michel Barnier était "sous surveillance" et a laissé planer la menace de la censure si les mesures proposées dans les jours et semaines à venir vont à l'encontre de ce que le RN attend.
"Tout le temps où ce gouvernement agira, il n'aura jamais rien d'acquis avec nous", a souligné Sébastien Chenu, qui ne s'interdit donc pas de valider une politique et revenir en arrière si une direction différente est prise. "Pour le budget, nous ne censurons pas pour laisser Michel Barnier s'installer, proposer, exposer sa politique. (…) On va être exigeants. On (lui) laisse cette possibilité de dévoiler ses batteries et de construire un budget", a ajouté le député du Nord.
publié le 23 septembre à 13h53, Maeliss Innocenti, 6Medias