Politique

Le plan de bataille du gouvernement contre les loups, cauchemars des éleveurs

Dans une interview publiée par Le Parisien, vendredi 15 septembre, Marc Fesneau a dévoilé les grands axes du nouveau plan loup. Si les précédents plaçaient la préservation de l’espèce au centre des préoccupations, les éleveurs devraient désormais être davantage protégés.

Chouchouté depuis des années, le loup est redevenu un cauchemar pour les éleveurs. Selon Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, plus de 1 100 individus vivraient aujourd'hui en France, soit quatre fois plus qu’il y a 10 ans, le fruit d’une politique de préservation de l’espèce. Vendredi 15 septembre, dans les colonnes du Parisien, Marc Fesneau a dévoilé les mesures qui devraient constituer le nouveau plan loup, qu'il présentera le 18 septembre.

La principale nouveauté, par rapport aux précédents plans, réside dans l'inversion des rôles entre les éleveurs et les loups. Il est désormais question de protéger davantage les éleveurs, alors le nombre d’attaques a augmenté de 18%, indique le ministre. S’il se félicite de la réussite des précédents plans visant à faire croître la population de loups, il considère qu’une régulation plus accrue doit avoir entrer en vigueur. "Le nombre de loups pouvant être tirés va augmenter pour passer dès cette année de 172 à 209", annonce ainsi Marc Fesneau.

Les éleveurs indemnisés selon les cas

Tirer le loup, oui, mais pas n’importe comment. La tâche sera confiée à des louvetiers. "Il va falloir en recruter, les former car dans beaucoup de départements, ils n’avaient plus les aptitudes pour réaliser des prélèvements du loup", précise Marc Fesneau au Parisien. Mais des études démographiques à l’échelle européenne sont nécessaires afin de "revoir son statut de protection sur la base de données scientifiques".

Pour les éleveurs, des indemnités sont prévues mais uniquement lorsqu'une bête est retrouvée mutilée. Si certaines d'entre-elles disparaissent lors d’une attaque, elles n’entreront pas dans le cadre de l’indemnisation, avertit le ministre. "De même, si après une attaque de loups, les brebis survivantes d’un élevage subissent des avortements, rien n’est prévu", a-t-il encore souligné.

publié le 15 septembre à 08h45, Théo Rampazzo, 6Medias

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