Le "Pass Rail" sème la discorde entre Clément Beaune et son successeur au ministère des Transports
© Capture d'écran France 2 - Le "Pass Rail" sème la discorde entre Clément Beaune et son successeur au ministère des Transports
Patrice Vergriete, le nouveau ministre des Transports, va se contenter de lancer une expérimentation d’une tarification sociale pour les jeunes sur les TER et les Intercités, au lieu du plus coûteux « Pass Rail ». De quoi agacer son prédécesseur Clément Beaune, à l’initiative du projet.
Invité sur France 2 ce mercredi 13 mars, l’ancien ministre des Transports Clément Beaune a exprimé son désaccord avec son successeur, Patrice Vergriete, concernant le projet du "Pass Rail". Initialement conçu pour offrir des voyages en train à faible coût à tous les citoyens, ce dispositif suscite une controverse alors que Vergriete annonce le revoir à la baisse.
« J’espère que [cette annonce] n’est pas enterrée », a déclaré Clément Beaune, rappelant que le "Pass Rail" était aussi un engagement du président de la République. L’ancien ministre affirme sa détermination à voir ce projet se concrétiser rapidement.
Le "Pass Rail" devait permettre des voyages illimités en train, ainsi que l’accès aux bus, métros et tramways, pour environ 50 euros par mois.
« Ne pas perdre cette ambition »
Bien que soutenu par certains écologistes et présidents de région, il est critiqué pour son coût jugé excessif pour les régions. Patrice Vergriete propose une version réduite du dispositif, limitée aux jeunes de moins de 27 ans et sous forme d’une expérimentation estivale.
Cette décision contrarie Clément Beaune, qui insiste sur la nécessité de ne « pas perdre cette ambition ». Il souligne que les coûts estimés ne sont pas déraisonnables et plaide pour une approche écologique positive dans le domaine des transports.
La France a déjà expérimenté un pass rail estival entre 2020 et 2021. Réservé au moins de 27 ans, ce pass permettait de voyager à volonté à bord de n’importe quel TER, en excluant les Intercités, presque partout en France pour un montant mensuel de 29 euros. Cette initiative a suscité un réel engouement, mais elle a finalement été abandonnée à la demande des régions après deux ans.
publié le 13 mars à 12h20, Anaëlle Jonah, 6Medias