Le nouveau ministre de l'Économie estime qu'il ne serait "pas responsable" d'exclure "d'office" certaines hausses d'impôts
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Antoine Armand, fraîchement nommé à Bercy, refuse de faire de la hausse des impôts une "doctrine" mais n'exclut pas d'avoir recours à "certains prélèvements exceptionnels et ciblés" au vu de l’état des finances publiques.
Dans une interview donnée au JDD et relayée par Le Parisien le 21 septembre, jour de l'annonce de sa nomination au ministère de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Barnier, le macroniste Antoine Armand ne s'en est pas caché : pour lui, exclure "d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable" en l'état actuel des finances publiques du pays. Pour le successeur de Bruno Le Maire, les milliards d'euros qui permettraient de rétablir les comptes ne pourront être dégagés qu'en baissant la dépense publique et en la rendant "plus efficace". La hausse des impôts ne doit pas être une "doctrine" tempère-t-il, promettant par ailleurs que les classes moyennes seraient "soutenues". Ces dernières "travaillent et contribuent à la solidarité nationale" justifie-t-il, sans détailler, pour l'heure, quels moyens il envisage de mettre en œuvre pour concrétiser ce soutien.
Une ascension fulgurante
Antoine Armand en est encore à ses débuts en politique. Avant d'être nommé à Bercy par le Premier ministre Michel Barnier, il s'était engagé aux côtés d'Emmanuel Macron en 2017. Nommé responsable départemental d’En Marche en Haute-Savoie en 2021, il devient député Renaissance en 2022 dans la 2e circonscription du département. En 2024, à l'issue des élections législatives organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale, il conserve son siège sans difficulté face au candidat du Rassemblement national Anis Bouvard, puis prend la tête de la Commission des affaires économiques dans l'hémicycle.
Petit-fils du résistant et haut-fonctionnaire Louis Armand, Antoine Armand a fondé une association en sa mémoire, "admiratif du courage des résistants et extrêmement attaché à (son) histoire familiale".
publié le 22 septembre à 06h52, Sabrina Guintini, 6medias
