Politique

Le ministre des Transports Clément Beaune épinglé pour avoir fait le trajet du train Paris-Berlin… en avion

Le ministre des Transports a pris l’avion pour inaugurer la ligne de train de nuit Paris-Berlin. Un trajet incohérent pointé du doigt par Le Canard Enchaîné, car il tranche avec les promesses écologiques du gouvernement.

1.000 km en avion réalisés par Clément Beaune pour… inaugurer un train. Le ministre des Transports s’est rendu à Berlin par la voie des airs le 10 décembre dernier, afin de prendre un train de nuit Berlin-Paris, lors de son inauguration. Un trajet plus rapide en avion mais aussi plus incohérent, au vu des enjeux climatiques mis en avant par le gouvernement, comme le souligne Le Canard Enchaîné, mercredi 27 décembre. Car selon l’hebdomadaire, Clément Beaune aurait disposé de suffisamment de temps, au regard de ses engagements antérieurs, pour rejoindre la capitale allemande autrement que par les airs.

Au cours du voyage, le ministre était accompagné de deux conseillers, d’un officier de sécurité et d’un photographe. Tous sont donc montés à bord d’un avion afin de relier la capitale allemande en moins de deux heures, contre huit en train, avec changements. "Bilan, selon le calculateur d’émissions de gaz à effet de serre du ministère de l’Écologie : 500 kilos pour l’ensemble de la délégation", constate l’hebdomadaire.

Déplacements officiels : le gouvernement mauvais élève

Déjà début décembre, Christophe Béchu avait également été épinglé pour ses nombreux déplacements intérieurs, réalisés en jet privé. Une enquête du journal La Topette a ainsi révélé qu’au moins onze vols avaient été effectués par le ministre de la Transition écologique en six mois, la moitié étant faisable en train. Sur franceinfo, le ministre avait confirmé et assumé ces vols, expliquant qu’il n’était nullement parti en vacances mais s’était rendu sur des lieux sinistrés lors d’événements météorologiques notamment.

"Les politiques doivent montrer l’exemple s’ils souhaitent entraîner le reste de la population", estime toutefois Thomas Wagner, fondateur du média écologiste Bon Pote, auprès de La Voix du Nord. "Quand l’agenda rend les choses impossibles, on communique, on modifie l’agenda. Nous sommes en 2023, pas en 1990 !"

publié le 27 décembre à 17h55, Laureline Chatriot, 6Medias

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