Politique

"Le macronisme c'est fini" : le constat édifiant de Gilles Le Gendre, ancien chef des députés Renaissance

© Capture d'écran BFMTV - Gilles Le Gendre sur BFMTV, jeudi 11 juillet.

Dans une interview accordée à BFMTV, jeudi 11 juillet, l'ancien député de Paris a tiré à boulets rouges sur le parti présidentiel et considère que la "seule coalition qui existe aujourd'hui" est celle "contre le président".

Le temps du renouveau prôné en 2017 semble bien loin. Alors que le camp présidentiel a perdu sa majorité relative à l'Assemblée nationale en ne conservant que 99 sièges à l'issue des élections législatives du dimanche 7 juillet, la colère gronde chez les partisans d'Emmanuel Macron. Jeudi 11 juillet, l'ancien député Gilles Le Gendre a vivement critiqué sur BFMTV les récents choix du chef de l'État, qu’il considère "sourd" aux mises en garde de certains de ses proches. "La macronie est terminée, le macronisme, c'est fini", a déploré l'ancien chef des députés Renaissance, estimant que la "seule coalition qui existe aujourd'hui" est celle "contre le président".

"La vérité, c'est que la vraie question pour le président de la République, que trahit la lettre d'hier (celle adressée aux Français ndlr), c'est de savoir si le dynamiteur peut être le reconstructeur", s'interroge Gilles Le Gendre, jugeant que la dissolution était une "décision insensée". "Évidemment" que c'est lui le dynamiteur", insiste-t-il, jugeant également que "la décision de la dissolution a entraîné des réactions en chaîne dont on n'a pas encore vu le terme."

Un camp présidentiel fragilisé par "la restauration du clivage droite gauche"

Gilles Le Gendre estime également que l'union prônée par Renaissance s'est largement effritée ces derniers mois. Au sein des macronistes, "nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche". Il met en avant un bloc central "restreint" et désormais "enfermé entre deux mâchoires", "de l’extrême droite d’un côté et d’une gauche dominée par l’extrême gauche de l’autre".

publié le 11 juillet à 16h16, Quentin Marchal, 6Medias

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