Le député LFI Antoine Léaument attribue la loi de 1905 à Jules Ferry alors qu’il est mort 12 ans auparavant
© Twitter, LCP
Interrogé sur sa vision de la laïcité sur LCP, le 23 octobre, le député Antoine Léaument a confondu la loi de séparation de l'Église et de l’État de 1905 avec les lois de 1882 et 1883 instituant l’école publique laïque, gratuite et obligatoire.
La bourde d'histoire de ce député LFI n'est pas passé inaperçue. Mercredi 23 octobre, invité dans l’émission politique LegiStream, diffusée sur LCP, le député de l’Essonne Antoine Léaument a confondu deux dates majeures de l’histoire de la République française. Les dates concernées sont celles de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 et les lois de 1882 et 1883 instituant l’école publique laïque, gratuite et obligatoire.
L'élu a ainsi attribué la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État à Jules Ferry. Problème : ce dernier est décédé en 1893, soit 12 ans avant la loi de séparation codifiant la laïcité. Il est connu dans l'histoire de France pour son engagement pour l'école et donc les lois de 1882 et 1883.
Les personnalités politiques aussi font des erreurs
Le député de l’Essonne était pourtant bien parti en répondant à la question d’un internaute avec prudence. Celui-ci lui demandait si sa vision de la laïcité tenait plus de Jules Ferry que d’Aristide Briand. L’élu avait commencé par dire qu’il n’avait pas “forcément la compétence pour dire s’il était plutôt Ferry ou Briand”. Une remarque qu’il aurait peut-être mieux fait de prendre en considération jusqu’au bout. La vidéo diffusée sur le réseau social X (anciennement Twitter) par la chaîne LCP a déjà fait plus de 250 000 vues et de nombreux internautes ont fait remarquer l’erreur dans l’espace dédié aux commentaires.
Cette erreur de date d'histoire en rappelle d’autres également commises dernièrement par certains politiciens du parti de gauche. À titre d’exemple, un peu plus tôt cette année, Mathilde Panot, cheffe de file des députés de la France insoumise, avait estimé qu’elle avait plus d’expérience parlementaire que Léon Blum en 1936. Celui-ci sortait alors de 17 années à la tête de la SFIO à l’Assemblée nationale. Sébastien Delogu avait pour sa part reconnu, en septembre dernier, qu’il ne connaissait pas le maréchal Pétain.
publié le 25 octobre à 10h04, Myriam Bendjilali, 6 Medias