Politique

Le CV de la nouvelle ministre de l'Éducation Anne Genetet provoque des remous

© Blondet Eliot/ABACA

Installée à Singapour en 2005, Anne Genetet y avait ouvert une "société de conseil en recrutement et gestion d'une employée de maison" à destination des expatriés. Un passé qui fait l'objet de vives critiques.

Ça n'a pas traîné : quelques jours seulement après sa nomination au gouvernement, le passé d'expatriée de la nouvelle ministre de l'Éducation refait surface, et fait grincer pas mal de dents. Longtemps expatriée à Singapour, rappelle 20 minutes, Anne Genetet y avait créé la société Help Agency, proposant divers services aux familles occidentales fraîchement installées dans le pays et qui souhaitaient recruter des employées de maison. Elle dispensait également des formations payantes aux futures employées, comme des cours de cuisine ou de premiers secours.

Les congés ? "Ni obligatoires, ni recommandés"

Le site Internet de l'agence est fermé depuis 2018 - peu après l'élection d'Anne Genetet comme députée - mais est toujours accessible par le biais de plateformes d'archives. Parmi les onglets, l'un d'eux, intitulé "gérer votre employée au quotidien", proposait des conseils pour le moins surprenants, relève Le Parisien. Concernant la domestique, "ses phrases sont longues, ses idées parfois brouillonnes et les situations qu’elle relate parfois confuses. Il vous faudra un effort de synthèse pour remettre de l’ordre et de la clarté dans ses propos", peut-on ainsi lire. La gestion des congés par Help Agency a aussi été relevée, la société indiquant alors qu'ils n'étaient "ni obligatoires, ni recommandés et laissés au libre choix de l’employeur".

Si ce passé professionnel n'a rien d'illégal, les détracteurs de la ministre dénoncent une vision de la société hors sol. La principale intéressée n'a pas souhaité commenter. Une personne l'ayant côtoyée à Singapour, a expliqué à Libération le 24 septembre : "C'est un peu le triste destin des femmes d’expatriés. Elle devait trouver quelque chose à faire, alors elle a monté cette boîte. Mais ce n’était aucunement pour l’argent, vu ce que gagnait son mari." Ajoutant : "C'est vraiment la femme d’expat 'next door', plutôt agréable. Mais personne n’aurait imaginé un jour qu’elle puisse être ministre de l’Éducation nationale. Elle ne connaît strictement rien à l’enseignement."

publié le 24 septembre à 17h37, Sabrina Guintini, 6Medias

Liens commerciaux