Politique

"La situation budgétaire est très grave" : la déclaration de Michel Barnier fait vivement réagir les oppositions

Le constat fait par Michel Barnier mercredi 18 septembre sur la situation budgétaire "très grave" de la France ne passe pas dans les rangs de l'opposition. Sur X, Marine Le Pen réclame à nouveau un "audit des Finances", quand à gauche, Olivier Faure, soutenu par ses collègues du Nouveau Front populaire, dénonce les "choix fiscaux" de la macronie.

Une situation "très grave". C'est par ces mots que le Premier ministre, Michel Barnier, a décrit, dans une déclaration transmise à la presse mercredi 18 septembre, la situation budgétaire du pays qu'il "découvre". Ainsi, le nouveau locataire de Matignon a souhaité prendre connaissance de "tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité" de "cette situation" qui, selon lui, "mérite mieux que des petites phrases" et "exige de la responsabilité", cite entre autres Public Sénat. De quoi faire réagir la classe politique.

Le RN propose à nouveau son audit, le NFP s'afflige

Sur le réseau social X, Marine Le Pen s'est saisie de ces constats : "Lorsque nous réclamions lors des élections législatives un audit sur les finances de l’État [...] on nous expliquait que tout était sous contrôle", écrit-elle, réclamant "une grande commission d’audit des comptes de la nation". Le député RN Jean-Philippe Tanguy lui donne raison : "Quand Jordan Bardella et Marine Le Pen faisaient la même analyse que Michel Barnier [...] les experts subventionnés et les commentateurs nous critiquaient !". Leur collègue Alexis Jolly a pointé "l'incompétence de la macronie" comme responsable.

Du côté du Nouveau Front populaire, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, n'est guère plus tendre. "La paupérisation de l’État n’est pas le fait du hasard ou d’une quelconque fatalité", dit-il sur le même réseau. Il dénonce "les choix fiscaux des gouvernements Macron", et remet la taxation des grandes fortunes sur la table : "Oui il faut taxer les très gros patrimoines, grandes fortunes et super profits". La députée insoumise et vice-présidente de l'Assemblée nationale Clémence Guetté a également commenté : "Il découvre dans quel état de ruine la Macronie a laissé le pays [...] qu'ils s'en aillent tous.". "Quand je découvre que Michel Barnier découvre la situation budgétaire du pays, je trouve ça encore plus grave", a ajouté de son côté Marine Tondelier, patronne des Écologistes.

Marine Tondelier disposée à rencontrer Michel Barnier

Cette dernière a pour sa part confié que Michel Barnier l'avait brièvement contactée, dans le cadre de ses consultations pour la composition de son gouvernement d'ouverture. Sur franceinfo vendredi 13 septembre, la cheffe d'Europe Écologie les Verts a répondu que son parti accepterait un échange "après la constitution de son gouvernement". Les rapports qui se dessinent entre le nouvel exécutif et les parlementaires annoncent une mandature mouvementée.

publié le 18 septembre à 16h37, Joanna Wadel, 6Medias

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