La réforme des retraites bientôt abrogée ? La patronne de la CGT raille le "mépris" d’Élisabeth Borne
© Stevens Tomas/ABACA - Sophie Binet accuse la Première ministre d'être méprisante.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, s’est exprimée en faveur d’une proposition de loi du groupe parlementaire LIOT visant à abroger la réforme des retraites, sur France Info, vendredi 12 mai. Elle a critiqué la Première ministre pour son "mépris" des lois de l’Assemblée nationale.
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, était au micro de la matinale de France Info, vendredi 12 mai, et n’a pas maché ses mots contre Élisabeth Borne. Elle est revenue sur une proposition de loi qui pourrait bien abroger la réforme des retraites. Le groupe de députés Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) a déposé cette proposition pour ramener l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Elle doit être examinée par l’Assemblée nationale le 8 juin prochain. Et semble susciter bien des tensions.
"Si cette proposition était votée (…) ce serait un coup de tonnerre"
La Première ministre a réagi à cette proposition, jeudi 11 mai, en déclarant qu’il était "irresponsable de laisser penser qu’elle permettra de revenir sur la réforme des retraites". Sollicitée sur cette prise de parole, Sophie Binet a fustigé Élisabeth Borne : "Quel mépris du Parlement ! C’est le Parlement qui fait les lois et j’espère que les parlementaires le rappelleront le 8 juin prochain".
La secrétaire générale de la CGT a averti que "si cette proposition était votée, ce serait un coup de tonnerre". Pointant du doigt au passage la nervosité du bloc présidentiel qui, d’Aurore Bergé à Olivier Dussopt, envoie ses membres depuis plusieurs jours pour affirmer que la proposition de loi LIOT n’a aucune chance d’aboutir. Les opposants à la réforme des retraites – les députés de la NUPES en grande majorité – donneront leur vote contre le report de l’âge légal, mais celui des Républicains est encore inconnu. "Si la proposition était votée, nous appellerions immédiatement le gouvernement (…) à suspendre l’application de la réforme" a ajouté Sophie Binet, affirmant qu’il n’y aurait "pas de sortie de crise" en cas d’échec.
publié le 12 mai à 10h50, Orange avec 6Medias