La ministre du Travail promet que le SMIC ne sera pas supprimé
© Capture d'écran RMC/X - La ministre du Travail, Catherine Vautrin, invitée de RMC/BFMTV mercredi 31 janvier 2024.
Au lendemain de la promesse faite par Gabriel Attal de "désmicardiser la France", Catherine Vautrin a écarté sur RMC et BFMTV une éventuelle suppression du salaire minimum. Pour la ministre, il s’agit en revanche de montrer que "l’émancipation se fait par le travail".
Un néologisme brumeux contraignant le gouvernement à l’éclaircir. Mercredi 31 janvier, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin a exclu l’hypothèse d’une suppression du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic). Invitée de RMC/BFMTV, la nouvelle membre du gouvernement s’est exprimée sur la promesse de "désmicardiser la France" exposée mardi par le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de sa déclaration de politique générale.
"Le Smic, c’est une garantie pour nos concitoyens d’un salaire minimum", a-t-elle expliqué, avant de dévoiler l’esprit général de la réforme voulue par l’exécutif. Évoquant une volonté de "permettre" aux Français "de progresser", la ministre a fait l’éloge du travail qui "génère du revenu". "L’émancipation se fait par le travail", a-t-elle clamé. Une affirmation qui s’adresse directement "aux classes moyennes", auxquelles souhaite s’adresser le gouvernement.
Des sanctions pour les entreprises n’appliquant pas le Smic
Mardi, Gabriel Attal a annoncé une réforme sur les bas salaires, qui pourrait s’inscrire dans le prochain budget à l’automne. Sous couvert de "baisser les charges", plusieurs élus de gauche ont dénoncé un discours ouvrant la voie à "une suppression du Smic". Sur le réseau social X, l’ancien candidat à la présidentielle, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé un "discours réactionnaire" qui traduit une "générali(sation) de force" du "libéralisme économique".
Fixé à 1 539,42 euros, le salaire minimum ne figure pas dans toutes les entreprises. Au total, 102 métiers se soustrairaient à ce seuil obligatoire. Face à ces dérives, le gouvernement s’est engagé à sanctionner les récalcitrants. La France va donc transposer une directive européenne. "Ce sera applicable au 1er janvier 2025", a indiqué Catherine Vautrin.
publié le 31 janvier à 12h15, Antoine Grotteria, 6Medias