La majorité plancherait sur un redécoupage des régions
Avec la réforme des institutions souhaitée par le président de la République, un redécoupage de quatre grandes régions, à savoir la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, l'Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Est est envisageable, selon le quotidien La Dépêche.
Il y a huit ans, fusionnaient les régions pour laisser place à 13 nouveaux territoires. Aujourd’hui, Emmanuel Macron a alerté ses deux prédécesseurs au cours de déjeuners de son envie de redessiner les contours des quatre grandes régions issues de la réforme territoriale de François Hollande de 2015, explique le quotidien La Dépêche.
"Cette réforme des retraites sera la dernière du premier quinquennat, le second commencera avec des réformes transformatrices comme celle des institutions", disait à La Dépêche des visiteurs de l’Élysée. En effet, comme Nicolas Sarkozy, l’actuel président de la République aimerait mettre en place un mandat de conseiller territorial, chose compliquée à faire avec les grandes régions “car elle éloignerait encore plus les élus des territoires", soutient un informateur de La Dépêche.
Des présidents de régions formellement opposés à la réforme
Les élus régionaux semblent, de leur côté, formellement opposés à un tel changement. Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie, pense dans les colonnes de La Dépêche du Midi qu’il s’agirait d’une “gabegie” que de “revenir en arrière”. De son côté, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, déclare auprès de France 3 Aquitaine que “c'est assez fou au moment où la France a besoin de décentralisation. Politiquement, c'est un leurre en plein débat sur les retraites”.
"On a fait réussir la grande région. (...) On a assuré une présence physique sur le terrain, on a assuré la transition écologique, la réindustrialisation, la montée en puissance dans le ferroviaire. Tous les acteurs ont aujourd'hui l'habitude de travailler avec une seule région", développe Alain Rousset.
Dans les prochains jours, Emmanuel Macron recevra la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher pour discuter de la réforme, selon La Dépêche. Ce dernier préside déjà un groupe de travail sur la réforme. Une structure du même acabit verra le jour dans la chambre basse du Parlement, présidée par Yaël Braun-Pivet. Un bon moyen de tourner la page de la difficile réforme des retraites ?
publié le 10 février à 11h07, Orange avec 6Medias
