Politique

"La France n’est pas un centre de vacances" : Jean-Philippe Tanguy souhaite réhabiliter le délit de séjour irrégulier

© Blondet Eliot/ABACA

Invité sur le plateau de BFMTV, dimanche 20 octobre, le député RN de la Somme a estimé qu’il était nécessaire de sanctionner ceux qui restent en France "contre la loi". Il a également fait part de sa volonté d’organiser un référendum sur la question de l’immigration.

"Il faut rétablir le délit de séjour irrégulier". Une affirmation signée Jean-Philippe Tanguy, invité sur le plateau de BFMTV, dimanche 20 octobre. Le député Rassemblement national de la Somme a indiqué que, selon lui, il fallait sanctionner le fait de "rentrer sur un territoire et d’y rester contre la loi".

À propos de la dernière loi immigration, promulguée en janvier 2024 et portée par l’ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, Jean-Philippe Tanguy rappelle qu’elle a été "essentiellement censurée par le Conseil constitutionnel pour des questions de forme" et estime qu’il s’agit d’une loi "largement vide". Selon lui, les dispositions qu’elle contient devraient être votées par référendum, comme l’avait déjà exprimé Jordan Bardella, lundi 14 octobre, sur la même chaîne. "Les Français ont vraiment envie de s’exprimer par référendum", considère Jean-Philippe Tanguy.

"On n'est pas inhumains"

Concernant l’idée d’ouvrir des centres d’accueil pour migrants en Europe, comme vient de le faire l’Italie sur le sol albanais, Jean-Philippe Tanguy trouve que "cela peut être une solution". "Ce n’était pas la mesure prioritaire du RN. Nous voulions surtout que les demandes soient faites dans les consulats et ambassades français avant de venir", a-t-il précisé, ajoutant qu’"une fois que les personnes sont sur le territoire, il est beaucoup plus difficile de les renvoyer si elles n’ont pas à y rester".

Jean-Philippe Tanguy persiste et signe : "La France n’est pas un centre de vacances, on n’y rentre pas parce qu’on a envie d’y venir". Il se dit cependant ouvert à l’accueil des personnes en situation "d’extrême urgence" afin de les aider et les soigner si nécessaire. "On n'est pas inhumains, mais après, c’est la France qui décide où ils résident", a-t-il souligné.

publié le 20 octobre à 14h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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