La France enfin dotée d'un budget après le vote du Sénat

© Jumeau Alexis/ABACA - François Bayrou était parvenu à éviter d'être renversé par l'Assemblée nationale après la non-censure du PS et du RN.
Le Sénat a adopté sans surprise, jeudi 6 février, le texte du budget pour 2025. Le texte avait été voté la veille à l’Assemblée après le déclenchement de l’article 49.3 de la Constitution. François Bayrou avait alors évité à deux reprises d’être renversé après la non-censure du Parti socialiste et du Rassemblement national, rapporte Public Sénat.
La France a désormais son budget. Sans surprise, le Sénat a adopté après un ultime vote, jeudi 6 février, le projet de budget de l’État pour 2025. Adopté par la chambre haute du Parlement dominée par une alliance droite-centriste par 219 voix contre 107, le Sénat est venu mettre fin au parcours tumultueux de ce texte, suspendu en décembre dernier après le vote de la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, rapporte Public Sénat.
Repris par le nouveau Premier ministre François Bayrou, le texte avait fait l’objet d’un accord entre les deux chambres du Parlement à l’occasion d’une Commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs.
Le RN et le PS n’ont pas voté la censure
Bien que le Rassemblement national et le Parti socialiste soient opposés au texte, les deux partis ont finalement décidé de ne pas censurer le gouvernement après le dépôt de deux motions de censure par La France insoumise suite au déclenchement de l’article 49.3 de la Constitution par le locataire de Matignon. Un choix à la fois salué par le ministre de l’Économie Éric Lombard et le ministre en charge des relations avec le Parlement, Patrick Mignola, qui a souligné la "responsabilité des parlementaires, qui, sans nier leurs différences, ont privilégié l’intérêt du pays et la stabilité".
Évoquant un texte de "redressement financier", le ministre de l’Économie, Éric Lombard, s’est félicité du vote du Sénat. Le membre de l’exécutif cherche en effet à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB pour 2025 par le biais d’un effort "jamais fait" de 30 milliards d’euros d’économies et de 20 milliards d’euros "de hausse d’impôts proportionnelle aux capacités contributives de chacun". Parmi les mesures phares du budget figurent ainsi plusieurs contributions temporaires sur les grandes entreprises de même que sur les ménages les plus aisés, un effort de 2,2 milliards d’euros demandé aux collectivités, ou encore le rétablissement de 4 000 postes d’enseignants qui sont aujourd’hui menacés.
publié le 6 février à 13h35, Kévin Comby, 6Medias