La cote de confiance d'Emmanuel Macron baisse, celle de Bruno Le Maire dévisse
© Autissier Jean-Baptiste/Pool/ABACA - Bruno Le Maire et Emmanuel Macron chutent dans le dernier sondage Elabe.
Sanctionnés en raison du "dérapage" des finances publiques de la France, le chef de l'État et son ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ont vu leur cote de confiance reculer, selon un sondage Elabe pour Les Echos, publié jeudi 4 avril.
À deux mois des élections européennes, le camp de la majorité présidentielle patine dans les sondages. Et ce n'est pas le baromètre Elabe pour Les Echos, publié jeudi 4 avril, qui dira le contraire. Comme le rapportent nos confrères, la cote de confiance d'Emmanuel Macron a perdu 2 points ce mois-ci, chutant à 25 %, soit son plus bas niveau depuis 2022. "Il n'y a pas d'effet drapeau autour de l'Ukraine, il n'y a pas de bénéfice de la nomination de Gabriel Attal à Matignon", analyse Bernard Sananès, le président d'Elabe.
Le président de la République recule dans toutes les catégories d'âge, notamment chez les plus de 65 ans (27 % de cote de confiance), où il enregistre une baisse de 9 points en seulement un mois, selon le sondage. En cause, ses récentes déclarations sur la guerre en Ukraine qui inquiètent une partie des Français, mais aussi le déficit public. Ce dernier a atteint 5,5 % du PIB de la France en 2023, bien au-dessus des 4,9 % initialement prévus par le gouvernement.
"Une rupture de promesse"
"La crédibilité économique a joué dans ce qui a arrimé une partie des retraités de droite au macronisme. Là, il y a un peu une rupture de promesse", explique le sondeur, relayé par Les Echos. La "crainte de la guerre, la dette mais aussi les promesses non tenues sur l'environnement" figurent souvent parmi les réponses des personnes interrogées. Le "dérapage" des finances publiques a également fait chuter la cote de confiance de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie et des Finances depuis 2017 a perdu 5 points, tombant à 26 % d'image positive.
Seule éclaircie du côté de la Macronie, Gabriel Attal, dont la cote de confiance (32 %) est stable depuis son arrivée à Matignon. Le Premier ministre bénéficie d'une image de volontarisme, même si certains sondés regrettent une "dérive libérale" et une "perte des valeurs sociales", relèvent nos confrères.
publié le 4 avril à 20h00, Cédric Alexis, 6Medias