La chute du gouvernement Barnier a coûté plusieurs milliards d’euros à l'État

© Blondet Eliot/ABACA - Michel Barnier.
En décembre dernier, la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier a été adoptée par l'Assemblée nationale. Un événement qui, comme l’a rappelé la ministre du Travail au JDD, a coûté très cher à l’État.
Le 4 décembre 2024, soit peu après avoir eu recours à l'article 49.3 de la Constitution dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, l’ancien Premier ministre Michel Barnier a été contraint de remettre sa démission. L’homme politique, qui avait été nommé à Matignon trois mois plus tôt, avait fait l’objet d’une motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire. Mais si cet événement a eu des conséquences sur le plan politique, il a également eu des répercussions au niveau économique.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, publiée dimanche 19 janvier, la ministre du Travail Catherine Vautrin a estimé que la censure du gouvernement de Michel Barnier a coûté pas moins de 12 milliards d’euros à l’État, soit "175 euros par Français". "La censure a eu un coût considérable, qu’on peut estimer à 12 milliards d’euros. Réduire le déficit passera par des économies et par le travail, règle que l’État va s’appliquer", a-t-elle révélé.
"L’incertitude génère un arrêt des investissements"
Lors d’un échange accordé à BFMTV, vendredi 17 janvier, Eric Lombard avait également alerté sur les coûts engendrés par la censure du gouvernement. Le ministre de l’Économie avait alors expliqué que la chute de Michel Barnier et de son équipe ministérielle avait entraîné "une baisse de la croissance" d’environ 0,3 point de PIB. "L’incertitude génère un arrêt des investissements, des recrutements, et cela on pense que c’est de l’ordre de 6 milliards d’euros", avait-il poursuivi. Une somme à laquelle il faut aussi ajouter les "6 milliards d’euros de perte de recettes, de mesures qui n’ont pas pu être prises", car le budget 2025 n’a pu entrer en vigueur au 1er janvier.
publié le 20 janvier à 07h55, Tanguy Jaillant, 6Medias