Politique

L'opposition vent debout après le discours de politique générale de Gabriel Attal

Si le Premier ministre a égrené plusieurs mesures, mardi 30 janvier, lors de son discours de politique générale, aucune ne semble avoir trouvé grâce aux yeux de l'opposition.

Crise agricole, réforme sur les bas salaires, mesure sur l'éducation… Gabriel Attal a vu large pour son discours de politique générale, à l'Assemblée nationale, mardi 30 janvier. D'un ton ferme, il a énoncé la ligne de son gouvernement et égrené plusieurs mesures… mais aucune ne semble avoir convaincu l'opposition, en particulier la gauche. À peine sortie de l'hémicycle, la cheffe de file des Insoumis, Mathilde Panot, a réagi au micro de BFMTV et indiqué avoir entendu Emmanuel Macron parler plutôt que le Premier ministre lui-même.

Selon Mathilde Panot, "l'urgence est à démacroniser ce pays au plus vite". Et pour elle, cela passe par un vote de défiance. Elle appelle tous les députés à suivre la voie des Insoumis : "Ceux qui ne voteront pas la défiance, qui ne voteront pas la motion de censure, seront de facto dans la macronie."

Le "discours le plus réactionnaire depuis un siècle", selon Jean-Luc Mélenchon

De son côté, avant même la fin du discours de Gabriel Attal, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il s'agissait, selon lui, du "discours le plus réactionnaire depuis un siècle", accusant le Premier ministre de vouloir "généraliser de force le libéralisme économique qui a déjà détruit l'industrie, l'agriculture, la santé (et) l'éducation".

Fabien Roussel a également vivement réagi au discours de politique générale de Gabriel Attal en sortant de l'hémicycle. Le secrétaire national du Parti communiste française a affublé le Premier ministre d'un douloureux surnom, au poids historique important : "Ce n'est pas Gabriel Attal, c'est Gabriel Thatcher." Fabien Roussel a dit avoir assisté à un "discours très libéral, très très à droite" et a indiqué avoir entendu "des mesures qui nous font peur".

La réaction de Marine Le Pen

Marine Le Pen a aussi réagi à ce discours de politique générale. La chef de file des députés RN a vivement critiqué Gabriel Attal. “Je n’ai pas senti le grand souffle qui puisse emporter le pays vers de lendemains heureux”, estimant que le Premier ministre avait livré un “catalogue" de promesses. Selon Marine Le Pen, le gouvernement “accommode le pire de la droite et le pire de la gauche”.

Lors de sa prise de parole, Gabriel Attal a annoncé vouloir tendre sa main à l’opposition. "Ma porte sera toujours ouverte", a promis le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. Le chef du gouvernement a été hué, à plusieurs reprises, par les députés de l’opposition, rappelés à l’ordre par Yaël Braun-Pivet. "Je pense, Madame la présidente, qu’ils ont compris que je ne m’arrêterai pas de parler malgré leurs hurlements et donc je peux continuer sans aucune difficulté", a lancé le Premier ministre.

publié le 30 janvier à 17h22, Maeliss Innocenti, 6Medias

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