L’Élysée a déboursé plus de 3 000 euros pour déplacer les costumes d’Emmanuel Macron au Brésil
© Witt Jacques/Pool/ABACA - Le président français Emmanuel Macron à Sao Paulo (Brésil), le 28 mars 2024.
Selon une information révélée par Libération, l’Élysée aurait réservé un siège d’avion en classe affaires sur un vol reliant Paris à Rio de Janeiro. Une place à plusieurs milliers d’euros pour transférer les costumes du chef de l’État, en déplacement en Amérique du Sud.
Une somme importante à l’aube d’une probable "rigueur" financière pour les Français. Dans un article publié ce vendredi 29 mars, Libération a révélé que l’Élysée avait payé plus de 3 000 euros pour transférer des costumes appartenant à Emmanuel Macron. Le chef de l’État devait clore, vendredi, un déplacement de quatre jours en Guyane et au Brésil, où il a notamment échangé avec son homologue brésilien, Lula.
Pour parvenir à habiller le président de la République, le palais présidentiel a réservé d’un extra seat (siège supplémentaire) d’un vol de la compagnie aérienne Air France reliant Paris à Rio de Janeiro. Selon le quotidien, le voyage s’est déroulé le 23 mars, deux jours avant l’arrivé du chef de l’État dans le département d’Outre-Mer. Le prix moyen d’un siège extra seat en mars, entre les deux mégalopoles, est de 3 355 euros. Une autre place a également été réservée pour le rapatriement des accoutrements. Celle-ci se monnaie à 912 euros en classe économique.
Un déficit public en hausse
Interrogé par Libération, le palais présidentiel s’est défendu en invoquant un protocole usuel. "Quand on voyage avec les affaires du Président, on prend un ‘extra seat’", a confié une source de l’Élysée. Les costumes n’ont pas voyagé dans l’avion présidentiel. Cette dépense intervient dans un contexte budgétaire délicat pour les comptes publics. L’Insee a annoncé un déficit budgétaire de 5,5 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2023, soit une hausse. En réponse à cette trajectoire sinueuse, le gouvernement, par le biais du Premier ministre Gabriel Attal, a indiqué que l’État "allait poursuivre sur cette voie de la rigueur", promettant de nouvelles économies.
publié le 29 mars à 16h35, Antoine Grotteria, 6Medias