Politique

L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, placé "sous régime de protection juridique"

© ANDBZ/ABACA - Jean-Marie Le Pen le 31 janvier 2001, en conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles.

Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui âgé de 95 ans, a été placé sous "mandat de protection future" au mois de février dernier. Son discernement, pas encore totalement altéré, pourrait lui permettre d’esquiver le procès des assistants parlementaires fictifs au Parlement européen dans lequel son nom est cité, rapportent BFMTV et RMC.

Une décision lourde à prendre pour anticiper la suite. Comme l’a annoncé le vice-président du Rassemblement national (RN) Louis Aliot sur BFMTV et RMC, l’ancien président du Front National (FN) - le nom du parti avant sa refonte - Jean-Marie Le Pen a été placé "sous régime de protection juridique", alors qu’il est désormais âgé de 95 ans. "C’est un homme qui a son âge, qui est fatigué, qui est maintenant sous un régime de protection juridique et ce sont ses enfants qui participent à la gestion de ses affaires", a détaillé celui qui officie également en tant que maire (RN) de Perpignan (Pyrénées-Orientales), confirmant ainsi une information de RMC.

Une forme de tutelle

Mais pourra-t-il se rendre dans la salle d’audience pour se défendre face aux accusations de détournement de fonds européens dans lesquelles son nom est cité aux côtés de ceux de 26 autres personnes ? "Je pense que le tribunal devra prononcer une mesure constatant qu’il ne peut pas ni se rendre, ni témoigner, ni participer à ce procès", a estimé l’ancien compagnon de Marine Le Pen.

La nouvelle du placement de l’ancien président du FN sous mandat de protection a également été confirmée auprès de l’AFP par son avocat, Me François Wagner. Cette disposition civile peut être assimilée à une forme de tutelle. En clair, ce sont Marine, Marie-Caroline et Yann Le Pen qui ont désormais la charge de gérer les intérêts de l’ancien élu européen, fondateur du parti d’extrême droite. Le conseil de Jean-Marie Le Pen a néanmoins souligné, auprès de RMC, que l’objectif n’était pas d’esquiver le procès : une expertise à ce sujet devrait être réalisée en juillet, selon RMC.

publié le 3 avril à 10h05, Nathan Hallegot, 6Medias

Liens commerciaux