L'absentéisme dans la fonction publique a presque doublé en huit ans, selon Stanislas Guérini
© Abdullah Firas/ABACA - Stanislas Guérini est revenu sur le taux d'absentéisme dans la fonction publique.
Le ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques a affirmé sur Europe 1 vendredi 5 avril que l'absentéisme dans la fonction publique était passée de huit jours en moyenne en 2015 à 14 jours par an maintenant.
L'absentéisme dans la fonction publique a drastiquement augmenté depuis 2015. Sur Europe 1 vendredi 5 avril au matin, Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, a confié : "On était en 2015 à 8 jours en moyenne, on est aujourd'hui à un peu plus de 14 jours d'absentéisme par an", contre 11 jours dans le privé. Et d'analyser les différentes raisons possibles : "Il y a peut-être des causes managériales", concède-t-il, annonçant qu'il avait "diligenté une mission pour faire des recommandations, administration par administration" à ce sujet.
Il y a aussi "des causes de pénibilité, ce sont des métiers de première ligne, et il y a un âge moyen qui est plus important dans la fonction publique". Enfin, "il y a parfois aussi des risques psycho-sociaux", parce que ce sont "des métiers où les conditions de travail sont très importantes, et donc il faut travailler sur tout ça à la fois".
Réduction de dépenses
Relancé sur les causes de l'absentéisme, et sur l'existence de l'emploi à vie dans la fonction publique, Stanislas Guérini balaie l'argument d'un revers de main : "Il ne faut pas tout mélanger", répond-il. Le ministre promet cependant : "Le gouvernement sera très engagé pour pouvoir agir là-dessus, parce que c'est une cause de productivité, d'efficacité de la fonction publique, et de bonne maîtrise de nos dépenses."
La dépense publique, nouvelle priorité du gouvernement. Bruno Le Maire a dit vouloir repasser sous les 3% de dette publique en 2027 et "sortir de cette addiction à la dépense publique", quand Gabriel Attal a lui-même parlé de politique de "rigueur", un mot pourtant tabou dans la politique économique française depuis 1983, et le changement radical de politique économique de Pierre Mauroy sous la présidence de François Mitterrand.
publié le 5 avril à 10h33, Martin Pereira, 6Medias