Politique

Jean-Marie Le Pen : le fondateur du FN se retire de la vie publique

© ANDBZ/ABACA - L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, le 17 février 1998

Victime d’un malaise cardiaque au printemps dernier, l’ancien président du Front national a interrompu son « journal de bord », dans lequel il commentait l’actualité. Un choix qui aurait été acté avec sa fille, Marine Le Pen, a rapporté Le Parisien.

Figure controversée de la vie politique française, Jean-Marie Le Pen ne décortiquera plus l’actualité. Le fondateur du Front national (FN), frappé par un malaise cardiaque en avril dernier, va interrompre ses interventions publiques, a appris Le Parisien mercredi 13 septembre 2023. L’entourage de l’ancien eurodéputé (2004 à 2019) a indiqué au quotidien que le choix serait le fruit « d’une conversation avec Marine Le Pen », la fille de Jean-Marie Le Pen.

« Commenter l’actualité comme il le faisait ne se justifie plus. Il a le souci de ne plus interférer dans le débat public afin qu’il n’y ait pas de malentendu. Cela résulte d’une conversation avec Marine Le Pen », a annoncé l’entourage de l’ancien président du FN. Retraité des fonctions officielles depuis 2019, Jean-Marie Le Pen était resté dans la vie publique en animant un « journal de bord » hebdomadaire, diffusé sur les réseaux sociaux. Des pastilles au cours desquelles il livrait ses analyses sur l’actualité.

Condamné à plusieurs reprises

Présent également sur X (ex-Twitter), Jean-Marie Le Pen a déserté le réseau depuis son accident cardiaque. Seul un récent message pour présenter « ses plus amicales condoléances pour le deuil » au Maroc, frappé par un séisme meurtrier, a alimenté son compte. Si son état de santé représente l’un des principaux facteurs de ce retrait, le rabibochage avec sa fille, Marine Le Pen, a joué un rôle important.

L’ancienne finaliste à l’élection présidentielle avait pris ses distances avec son père à la suite d’une sortie antisémite énoncée en 2014, évoquant une « fournée », après avoir cité Patrick Bruel. En plus de soixante ans de carrière politique, le quintuple participant à l’élection présidentielle, finaliste surprise en 2002, a été condamné plusieurs fois pour contestation de « crime contre l’humanité » et « provocation à la haine », avait rappelé France Bleu en avril dernier.

publié le 13 septembre à 19h00, Antoine Grotteria avec 6Medias

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