Jean-Luc Mélenchon acte la fin de la Nupes
© Berzane Nasser/ABACA
Lors d’une réunion publique en Charente-Maritime, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a soutenu qu’il n’y avait "plus de Nupes". La déclaration arrive après un mois et demi de tensions dans la coalition de gauche.
C’est officiel, pour Jean-Luc Mélenchon, la Nupes est enterrée, à peine un peu plus d’un an après la formation de la coalition de gauche.
Le Figaro explique que l’attaque du Hamas, début octobre, et le refus de La France insoumise (LFI) de qualifier l’organisation de terroriste, a ravivé les tensions entre les partis. Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, a exprimé, mercredi 28 novembre, le "constat du blocage" de la Nupes, en raison de "désaccords stratégiques profonds". Puis, Jean-Luc Mélenchon a enfoncé le clou pendant une réunion publique à Rochefort (Charente-Maritime), jeudi 30 novembre, en déclarant : "Il n’y a plus de Nupes, alors on fait semblant qu’il y en a toujours une (...) Ce qu'on a construit est déjà détruit."
Des tensions depuis l’attaque du Hamas
Le chef de file des Insoumis a également qualifié les dissensions de la gauche "de gamineries, d’enfantillages irresponsables". "Cela ne peut pas être ça l’avenir de la gauche, il y a un programme partagé, il doit continuer à vivre, poursuit-il. Comment ? (...) Nous allons faire l’union populaire avec ceux qui veulent. Ceux qui ne veulent pas font ce qu’ils veulent, les Français trancheront."
Cette déclaration véhémente arrive après une longue séquence de tensions. Les députés socialistes ont d’abord voté un "moratoire sur leur participation aux travaux de l’intergroupe" et ont retiré la mention Nupes de leur nom de groupe parlementaire, explique Le Figaro.
Du côté des Écologistes, l’entente n’est pas plus cordiale : le sénateur et ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot a déclaré, à la mi-octobre dans un entretien au Point, que "la Nupes [était] morte". Quant à Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, il a annoncé la fin de sa participation à la coalition de gauche, dès le dimanche 12 novembre, sur le plateau de TF1.
publié le 1 décembre à 11h59, Caroline Celle, 6Medias