“Je ne suis absolument pas raciste” : Marine Le Pen défend l’image de son parti
© Capture d'écran BFMTV - Sur BFMTV-RMC, lundi 6 mai, l’ancienne présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a défendu l’image de son parti.
Invitée sur le plateau de BFMTV-RMC, ce lundi 6 mai, l’ancienne présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a défendu l’image de son parti qu’elle a largement tenté de dédiaboliser ces dernières années.
"J’ai eu l’honneur de diriger un mouvement politique qui, jamais dans son histoiren n’a eu dans son projet la moindre proposition raciste", a martelé Marine Le Pen, ce lundi 6 mai sur le plateau de BFMTV expliquant qu’il est possible d’être “opposé à l’immigration massive et dérégulée, sans être raciste”.
L’ancienne présidente du Rassemblement national continue ainsi de défendre l’image d’un parti d’extrême droite qu'elle a largement participé à dédiaboliser, notamment en 2018, lorsque le parti, fondé par son père, a opéré un changement de nom. L’ex-Front national était, selon elle, “pour beaucoup de Français un frein psychologique”.
Lundi, un auditeur a justement questionné Marine Le Pen sur son patronyme, qui renverrait au FN et à l’histoire passée du parti. Il lui a demandé si, selon elle, le nom “Le Pen” pouvait représenter un obstacle dans la course à la présidentielle, comparant les difficultés que la candidate peut observer contrairement à la tête de file du RN, Jordan Bardella, qui caracole en tête des sondages d’intention de vote pour les élections européennes du 9 juin prochain.
Exclure Jean-Marie Le Pen du RN a été un choix "compliqué affectivement"
Marine Le Pen a rétorqué ne pas croire que son nom soit un obstacle. Tout comme les condamnations de son père pour antisémitisme. "Je pense que les Français peuvent me juger sur ce que j’ai dit et ce que j’ai fait”, s’est-elle défendue. “J’ai eu des désaccords sur ce sujet tellement profonds avec mon propre père que j’ai été amenée à l’exclure du mouvement”, rappelle la figure du RN expliquant que ce choix a été “compliqué” à prendre “affectivement”.
“Alors, oui, je dis aujourd'hui que le meilleur bouclier pour les Français de confession juive, c’est le Rassemblement national", a-t-elle ajouté, tandis que la guerre à Gaza prend une place importante dans la campagne pour les Européennes. Le Rassemblement national arbore néanmoins, toujours, l’emblème de la flamme, calque du logo du parti néofasciste italien Mouvement social italien (MSI), aujourd’hui disparu, rappelle Le Monde.
publié le 6 mai à 09h46, Sophie Eygue, 6Medias