Politique

"Je ne me suis jamais pardonné" : Adrien Quatennens est revenu sur sa condamnation pour violences conjugales sur son ex-femme

© Capture d'écran BFMTV

Condamné à quatre mois de prison avec sursis en décembre 2022 pour des violences intrafamiliales sur son ex-épouse, Adrien Quatennens a expliqué ne "jamais s'être pardonné" la gifle qu'il lui avait infligé.

Il se fait rare dans les médias. Discret depuis sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis en décembre 2022 pour violences conjugales contre son ex-femme, Adrien Quatennens est revenu sur cette période de sa vie sur le plateau de BFMTV, dimanche 18 février. Mis au ban de sa famille politique pendant plusieurs mois, le député du Nord a expliqué qu'il "y a beaucoup de Français qui souhaitaient son retour".

Les révélations sur les violences conjugales commises contre son ex-femme en pleine procédure de divorce avaient créé un tollé dans la sphère politique, y compris au sein de La France insoumise, le parti auquel il appartient. Contraint de siéger parmi les non-inscrits durant quatre mois, Adrien Quatennens avait pu réintégrer son parti le 11 avril dernier en plein débat sur le vote de la réforme des retraites.

Le regret de certains mots

"Je n'évacue pas les questions qui me sont posées à ce sujet" même si "je ne me suis jamais pardonné" a-t-il expliqué. Avant de préciser regretter "les mots" choisis pour sa défense : "J'ai pu commettre des erreurs, je ne les ai jamais banalisées et je les ai reconnues." Adrien Quatennens a ainsi fait référence à une interview accordée à nos confrères de BFMTV le 14 décembre 2022 au lendemain de sa condamnation et au cours de laquelle il avait déclaré vivre "avant tout une épreuve personnelle". "Cette émission, cette interview, je la regrette", a-t-il assuré.

Aujourd'hui, l'élu nordiste qui a suivi un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales affirme vouloir apporter sa pierre à l'édifice dans le combat des violences faites aux femmes. Mais il l'admet lui-même, il ne peut pas non plus être "la figure de proue sur ces sujets". "Si l'idée c'est de mettre au ban ceux qui reconnaissent leurs erreurs (…) et veulent essayer de s'améliorer, alors je ne suis pas sûr que la société en soit améliorée", a-t-il reconnu. Et de conclure quant à un débat placé uniquement sur le champ de la morale : "Si on se place sur ce plan, (…) dans ce cas-là, vous allez rendre impossible toute parole politique."

publié le 18 février à 21h44, Kévin Comby, 6Medias

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