Politique

"Je croyais que vous n'étiez pas sexistes !" : vives passes d’armes à l'Assemblée nationale

Jeudi 16 février, l'Assemblée nationale a été le théâtre de passes d'armes entre plusieurs groupes, après des accusations de sexisme de la part de députés de la Nupes, rapporte Le Figaro. Elles visaient des élus qui avaient perturbé la prise de parole de l'insoumise Ersilia Soudais.

L'ambiance était électrique à l'Assemblée nationale jeudi 16 février au soir, sur fond de tensions déjà palpables en raison de l’examen du projet de loi de réforme des retraites. Dans le cadre de débats sur les inégalités salariales, l'élue insoumise Ersilia Soudais, en pleine prise de parole, a été perturbée par des cris venant de plusieurs parlementaires, rapporte Le Figaro. Certains lui demandaient de parler moins fort.

Ce qui a fortement déplu dans les rangs de la Nupes, qui a accusé ses opposants de sexisme. "Quand une femme s'exprime, il y a un brouhaha incroyable dans cet Hémicycle. (...) C'est inadmissible pour toutes nos collègues femmes que, dès lors qu'il y a une prise de parole comme celle-ci, il y ait des exclamations comme ça", s'est révoltée l'insoumise Aurélie Trouvé, dont les mots ont été rapportés par le quotidien national.

Sandrine Rousseau s'en mêle

Dans les rangs de la majorité, les réactions ne se sont pas fait attendre : "Est-ce qu'il serait possible que les députés de la Nupes ne s'expriment pas au nom des femmes ? On les a pas attendus et on

n'a pas besoin d'eux", a rétorqué Aurore Bergé, la patronne du groupe Renaissance. Et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivert, est allée dans son sens, mentionnant le nombre de vice-présidentes de l'institution et autres présidentes de groupe.

Finalement, c'est l'écologiste Sandrine Rousseau qui est venue à la rescousse d'Ersilia Soudais, en s'adressant, non sans une pointe d’ironie, à ses homologues masculins, très enclins à la chahuter lors de sa prise de parole également : "Ben je croyais que vous n'étiez pas sexistes !". Avant de s'adresser aux élus de la majorité : "Et ce n'est pas vrai que parce qu'il y a une présidente, vous tous, là où vous êtes, vous n'êtes pas sexistes". Les joutes verbales se sont ainsi poursuivies pendant de longues minutes, chaque groupe y allant de son grain de sel et essayant de défendre son point de vue.

publié le 17 février à 08h50, Orange avec 6Medias

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