Politique

“J'ai mal à ma France”, “Ce serait une immense colère” : l’hypothèse de Laurence Garnier au ministère de la Famille fait polémique

© ANDBZ/ABACA

La sénatrice LR a été proposée par Michel Barnier pour succéder à la macroniste Sarah El Haïry à la tête du ministère de la Famille. Cependant, ses positions sur l’IVG et le mariage gay suscitent l’inquiétude.

Jeudi 19 septembre, Michel Barnier a présenté à Emmanuel Macron "un gouvernement prêt à agir au service des Français". Parmi les noms évoqués, celui de Laurence Garnier fait polémique. Pressenti pour le ministère de la Famille, le profil de la sénatrice LR, jugé conservateur, ne serait pas le plus adapté, selon l’opposition.

En cause : Laurence Garnier a participé, en 2013, à la Manif pour Tous pour s'opposer au mariage gay. Huit ans plus tard, elle a voté contre la proposition de loi visant à rendre délictuelles les thérapies de conversion, qui prétendaient guérir l'homosexualité. Plus récemment, elle a voté contre la constitutionnalisation de l'Interruption volontaire de grossesse (IVG).

"J'ai mal à ma France"

Plusieurs élus ont alors exprimé leur désarroi face à ce choix. "Contre le droit à l’IVG, Manif pour tous, contre les thérapies de conversion… Voici Laurence Garnier, qui serait annoncée ministre de la Famille. J’ai plus les mots. Juste une folle colère", a écrit sur son compte X l’insoumise Manon Aubry. "Ce serait une immense provocation", a déploré de son côté la députée du Nouveau Front populaire Sarah Legrain.

Le député socialiste Karim Benbrahim a estimé que nommer Laurence Garnier au ministère de la Famille serait "une trahison de plus du vote des Françaises et des Français". "J'ai mal à ma France. Je ne me suis pas engagé pour ça. Je vomis depuis trois heures", a réagi un parlementaire Renaissance auprès de BFMTV.

Face à ces critiques, Emmanuel Macron a demandé à Michel Barnier de retirer Laurence Garnier la liste finale des membres du futur gouvernement, selon les informations de BFMTV. "Les positions de Garnier sont aux antipodes de ce qui a été défendu par les précédentes équipes", a justifié un ancien ministre à nos confrères.

publié le 20 septembre à 07h10, Lila Bruandet, 6Medias

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