Politique

"J'ai été écoutée" : Marine Le Pen réagit après son entrevue à Matignon avec François Bayrou

© Capture d'écran AFPTV

Alors que François Bayrou consulte les forces politiques, lundi 16 et mardi 17 décembre, en vue de nommer son gouvernement, Marine Le Pen a salué devant les médias une "méthode plus positive" que son prédécesseur Michel Barnier.

Le Rassemblement national (RN), premier groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, a été entendu par François Bayrou. En vue de nommer son gouvernement, le nouveau Premier ministre mène des consultations avec l'ensemble des forces politiques, exceptée La France insoumise (LFI) qui y a renoncé, lundi 16 et mardi 17 décembre. Face aux journalistes, la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, a répondu aux médias aux côtés du président du parti, Jordan Bardella, à la sortie de son entretien à Matignon. "J’ai été écoutée, mais il est un peu tôt pour dire si j’ai été entendue", a déclaré la candidate déclarée à la présidentielle de 2027.

"Je suis trop expérimentée pour être rassurée par une conversation", a-t-elle ajouté, affirmant être "rassurée par des actes". "Le Premier ministre nous a exprimé le souhait que tous les députés soient traités de manière parfaitement égale", a poursuivi Marine Le Pen, saluant une "méthode plus positive" que l'ancien locataire de Matignon, Michel Barnier, qu’elle avait accusé de l’avoir reçue trop tardivement lors de ses consultations.

La proportionnelle, une "priorité juste après le budget"

Marine Le Pen a également indiqué avoir "exprimé au Premier ministre les réserves" que le RN avait "sur un certain nombre de personnalités" susceptibles d’entrer dans son gouvernement. "Je sais que le Premier ministre est attaché à la proportionnelle et il m’apparaît que c’est un chantier" sur lequel l'Assemblée nationale devra se pencher "juste après le budget", a jugé Marine Le Pen face aux médias. C’est "une priorité pour permettre que l’ensemble des Français puissent être représentés" et "peut-être (...) faire émerger une majorité", a-t-elle mis en avant. Comme les forces de gauche, Marine Le Pen a proposé à François Bayrou de ne pas censurer le gouvernement si celui-ci n’utilise plus le 49.3 et n'effectue pas de "tractations indignes" qui "dévalorisent la classe politique".

Le PS évoque "un échange sérieux" avec François Bayrou "dans une logique de compromis"

Après son entrevue avec François Bayrou à Matignon, lundi 16 décembre à 12h, la délégation du Parti socialiste menée par son Premier secrétaire, Olivier Faure, le patron des députés PS, Boris Vallaud, et le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner, a évoqué un "échange sérieux et cordial, dans une logique de compromis". "Nous sommes dans une opposition ouverte au compromis", a tenu à rappeler Olivier Faure devant les journalistes "Il n'y a pas (à ce stade) d'accord de non-censure", a-t-il ajouté. Avant de préciser : "Il faudra d'autres rendez-vous pour avancer". Plus tôt dans la journée, le chef des députés Ensemble pour la République, Gabriel Attal, s'est entretenu avec François Bayrou mais n'a pas répondu aux questions des journalistes au sortir de sa réunion.

publié le 16 décembre à 14h00, Quentin Marchal, 6Medias

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