Politique

"J’ai commis une immoralité" : les premiers mots de Jérôme Cahuzac pour son retour dans l’arène politique

L’ancien ministre du Budget a fait un retour sur scène plutôt inattendu jeudi 23 novembre dans le Lot-et-Garonne. Comme le rapporte RTL, Jérôme Cahuzac a prononcé un discours pour faire notamment un mea culpa.

Cinq ans après sa condamnation pour fraude fiscale, l’ancien ministre du Budget fait son comeback. Jérôme Cahuzac s’est exprimé dans un discours public jeudi 23 novembre dans le Lot-et-Garonne où il n’a pas mâché ses mots. Une "gauche ravagée", une "droite républicaine se délite"… Devant quelque 200 personnes, il a profité de cette intervention de presque deux heures pour dénoncer un "paysage politique dévasté" et tenter un mea culpa, rapporte RTL vendredi.

"J’ai commis une immoralité […] quand j’ai menti à l’Assemblée, je n’ai pas pensé par moi-même même si j’ai assumé ensuite", a déclaré l’ancien membre du gouvernement sous le quinquennat de François Hollande. Reconnaissant que ses mensonges avaient « fait du mal », il a toutefois assuré que cela n’avait jamais été son intention. Avant d’enchaîner : "La seule chose que je pouvais faire c’est tenter de réparer, de trouver un chemin de rédemption […]. Quand je reviens vous voir, quand j’assume ce que j’ai fait, j’essaye de réparer. Certains m’en voudront toujours. Je le regrette [...]. Je fais ce que je peux."

Quelques critiques sur la politique

Condamné en 2018 pour fraude fiscale, Jérôme Cahuzac avait été épinglé dans une enquête de Médiapart pour avoir caché des comptes en Suisse. L’ancien ministre dit "récuser le procès" qui lui est fait, et avoir le droit aujourd’hui de se déplacer à sa convenance et de "dire ce qu’il pense". Il en a également profité pour critiquer vertement l’échiquier politique.

"Le paysage politique est dévasté. La gauche est ravagée […]. Tant que la gauche sera dominée par la France insoumise, aucune prise de pouvoir n’est envisageable", a-t-il tranché. Avant de s’en prendre à la droite : "La droite républicaine se délite. On a l’impression qu’elle fait la course à l'échalotte avec le Rassemblement nationale, lequel sans rien faire, sans rien dire, engrange des voix."

Jérôme Cahuzac a donc plaidé pour la création d’une "sorte d’union nationale" sur des sujets comme la transition énergétique, la dette ou encore le pouvoir d’achat.

publié le 24 novembre à 09h21, Inès Cussac, 6Medias

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