"J'ai ça au fond de moi" : Michel Barnier se confie sur son passé familial en pleine Assemblée nationale
© Ait Adjedjou Karim/ABACA - Michel Barnier expose les grandes lignes de sa politique, mardi 1er octobre, à l'Assemblée nationale.
Devant l'Assemblée nationale, mercredi 2 octobre, le Premier ministre Michel Barnier a développé les raisons qui l'ont poussé à choisir la santé mentale comme "cause nationale de 2025". Un choix qui trouve sa source dans son passé familial, comme il l'a lui-même évoqué.
Un sujet préoccupant de plus en plus de Français s'est invité dans la déclaration de politique générale de Michel Barnier, mardi 1er octobre, devant l'Assemblée. Le Premier ministre a choisi de mettre l'accent sur la santé mentale, "l'affaire de tous", dont il souhaite faire une "grande cause nationale de l'année 2025". En s'adressant aux parlementaires ce mercredi 2 octobre pour les premières séances de questions au gouvernement, le Premier ministre est revenu sur le sujet, qu'il connaît personnellement : "Il y a tellement de problèmes, je les ai vécus familialement, c'est pour ça que j'en parle", a-t-il confié, relayé par Le Figaro.
"J'ai une mère qui a consacré 35 ans de sa vie à l'Unafam"
De manière surprenante, Michel Barnier a choisi de convoquer le souvenir de sa mère dans l'Hémicycle, pour évoquer les "problèmes de prévention, la rupture du parcours de soin, l'accueil de jeunes dans un hôpital en urgence", "des femmes, des familles désespérées parce qu’ils (sic) ne trouvent pas de lieu d’accueil dans l’urgence".
"J'ai une mère, j'espère qu'elle m'écoute là où elle est, qui a consacré 35 ans de sa vie à l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), qui a créé des foyers", a-t-il développé. Comme "solutions" pour traiter ces problèmes, Michel Barnier cite "l'éducation, le sport, le travail". "J'ai ça au fond de moi", a-t-il appuyé.
Un label qui n'a rien d'anodin
La santé mentale, en nette dégradation chez les jeunes ces dernières années, a plusieurs fois été évoquée par Emmanuel Macron, avec des mesures à la clé, comme le remboursement de consultations dans le cadre d'un parcours de soin, en 2021, sans grands résultats. Si les problèmes persistent, ériger la problématique en "grande cause" de l'exécutif, un label attendu par les professionnels et les associations, permettra de faciliter la diffusion de messages dans les médias, souligne Le Monde, et de mettre en avant l'importance de cette cause.
publié le 2 octobre à 17h29, Joanna Wadel, 6Medias