IVG : le Parlement vote l'inscription de l'avortement dans la Constitution
© Lafargue Raphael/ABACA
À 780 voix pour et 72 contre, le Parlement réuni en Congrès ce lundi 4 mars s'est prononcé en faveur de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, ce qui constitue une première à l'échelle mondiale. Sur le réseau X, le chef de l'État Emmanuel Macron a salue "une fierté française" et un "message universel".
L'avortement va être inscrit dans la Constitution pour la première fois dans un pays. Lundi 4 mars, le Parlement réuni en Congrès à Versailles (Yvelines) a voté l'adoption de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Au total, 780 parlementaires ont exprimé leur voix pour cette réforme, contre 72 contre, a indiqué la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
À la suite de ce vote, le chef de l'État Emmanuel Macron a réagi sur les réseaux sociaux. Sur X, il a salué "une fierté française" et un "message universel", avant de donner rendez-vous le 8 mars, lors de "la journée internationale des droits des femmes". Une cérémonie publique sera organisée à cette occasion.
Des discours aux combats des femmes d’hier et d’aujourd’hui
Dans les prises de parole de Yaël Braun-Pivet et de Gabriel Attal, les femmes qui se battent et se sont battues pour la liberté de disposer de leurs corps, ont été mises à l’honneur. Simone Veil, Gisèle Halami, Olympe de Gouges, Annie Hernaux, elles étaient présentes dans la salle à travers les mots de Yaël Braun-Pivet et Gabriel Attal. "Aux femmes de France nous disons que nous ne reculerons jamais (…) Aux femmes du monde que nous serons toujours de leur côté", assure la présidente de l’Assemblée nationale. "Nous avons une dette morale" envers toutes les femmes qui ont souffert "dans leur chair", envers ces femmes "qui sont mortes pour avoir voulues être libres", raconte Gabriel Attal. Le résultat du vote devrait être dévoilé à 18h30, indique BFMTV.
publié le 4 mars à 17h00, Capucine Trollion, Antoine Grotteria 6Medias