Israël-Hamas : Manuel Bompard dénonce une parole médiatique "alignée" sur les intérêts du gouvernement israélien
Invité dimanche 26 novembre dans l'émission Le grand rendez-vous de Sonia Mabrouk, Manuel Bompard a tenu à dénoncer la complaisance médiatico-politique de certains médias dans le conflit au Proche-Orient.
Échange tendu entre Sonia Mabrouk et Manuel Bombard. Invité de l'émission Le grand rendez-vous Europe 1 – CNews – Les Echos, dimanche 26 novembre, Manuel Bompard s'est exprimé sur le traitement médiatique de l'actuel conflit au Proche-Orient qui oppose Israël au groupement terroriste du Hamas depuis le 7 octobre. Alors qu'une trêve humanitaire a été trouvée durant quatre jours pour permettre la libération des otages, le coordinateur national de La France insoumise a tenu à dénoncer "la complaisance médiatico-politique" des médias envers le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou. "Vous ne voyez pas que depuis le début du conflit, la parole médiatique est alignée sur les intérêts et sur le gouvernement d'extrême droite israélien", a-t-il lancé.
"Il y a une domination financière sur les médias aujourd'hui"
Interrogé sur Quotidien le 23 novembre, Dominique de Villepin a évoqué "la domination financière sur les médias, le monde de l'art et de la culture". Des paroles jugées antisémites par certains, qui estiment que l'ancien Premier ministre faisait alors référence à la communauté juive très présente dans ces secteurs. C'est le cas de l'écrivain Jacques Attali qui, sur X, a estimé : "L'antisémitisme, si longtemps masqué, se déchaîne, en croyant intimider."
Interrogé à ce propos, Manuel Bompard a d'abord tenté d'éluder la question, pointant du doigt la détention par moins de dix milliardaires de l'ensemble des médias. "Faire un lien entre des puissances financières et des personnes de confession juive, c'est ça qui est antisémite", a lancé l'élu de Marseille. Et de poursuivre : "Je considère que le poids d'un certain nombre de grands milliardaires sur le traitement de l'information est un problème, et le problème c'est leurs intérêts économiques, et quel que soit leur confession ou leur religion."
De son côté, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé sur X après les affrontements dans la cité de la Monnaie d'où sont originaires les suspects de l'attaque au couteau qui a coûté la vie au jeune Thomas. "La complaisance médiatico-politique l'a encouragé jusqu'à cette situation insupportable", a-t-il accusé en faisant référence aux violences d'ultradroite, et dénonçant enfin "l’ambiguïté des réactions de l'officialité".
publié le 26 novembre à 14h50, Kévin Comby, 6Medias
