Politique

Israël-Hamas : débats houleux à l'Assemblée nationale sur la situation au Proche-Orient

L'ambiance était électrique, lundi 23 octobre à l'Assemblée nationale lors des débats autour de la situation au Proche-Orient. Si Élisabeth Borne n'a pas manqué de rappeler son "soutien" au peuple israélien, Mathilde Panot, elle, a fustigé des "larmes à géométrie variable".

Des débats houleux. Consacrés à la situation au Proche-Orient, les débats au sein de l'Assemblée nationale se sont tenus dans une ambiance électrique ce lundi 23 octobre, rapporte BFMTV. Alors que les combats entre Israël et le Hamas font rage depuis plus de deux semaines, causant la mort de plus de 4 600 personnes de part et d'autre de la bande de Gaza, dont 30 Français, la Première ministre a tenu à dénoncer à la tribune "une attaque barbare" ainsi que "sa solidarité envers le peuple israélien" qui a le droit de "se défendre".

Revenant sur le tweet polémique du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, Élisabeth Borne a souhaité réitérer "tout son soutien" à la présidente de l'Assemblée nationale après son déplacement ce week-end à Tel-Aviv au cours duquel elle a notamment visité le kibboutz Beeri et le site de la rave party, pris pour cible par les terroristes du Hamas.

Des débats houleux

Alors que la classe politique dans sa grande majorité a condamné l'offensive du Hamas contre Israël, la qualifiant de terroriste, La France insoumise, se refuse toujours à le faire. "Justifier voire absoudre le terrorisme, c'est accepter qu'il frappe à nouveau", en Israël ou en France, a ainsi martelé la cheffe du gouvernement. Rappelant que "chaque vie civile perdue est un échec pour la communauté internationale", Élisabeth Borne a appelé à "éviter l'embrasement régional" de même "qu'un État pour les Palestiniens et la sécurité durable pour l'État d'Israël".

Lors de sa prise de parole à la tribune, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée n'a pas manqué d'être malmenée par ses collègues de l'opposition. Dénonçant des "larmes qui ne peuvent pas être à géométrie variable", l'Insoumise a dit "pleurer les victimes des crimes de guerre" alors que "le droit international n'est pas respecté". Et alors que Gérald Darmanin s'en était pris à l'ancien international des Bleus, Karim Benzema, l'élue du Val-de-Marne n'a pas hésité à fustiger "la France de Darmanin est celle où le seul crime de Benzema est de s'appeler Karim".

De son côté, Marine Le Pen a condamné "sans réserve" un crime "contre les Hommes et contre la paix" près d'un demi-siècle après les massacres de la Shoah. Se réjouissant des images de convois humanitaires arrivés dans la bande de Gaza depuis hier, la présidente du Rassemblement nationale à l'Assemblée s'est dite favorable à la construction d'un État palestinien sans lequel aucune sécurité ne passera. "Le droit des Palestiniens à bénéficier un jour, d'un vrai État ne saurait être nié", a-t-elle martelé.

publié le 23 octobre à 18h50, Kévin Comby, 6Medias

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