Politique

"Invisibles", "boulets" : cinglante, la macronie se lâche contre le gouvernement

Pointé du doigt en pleine crise sociale, le gouvernement agace également dans son propre camp, relate Le Point, vendredi 21 avril. Certains parlementaires de la majorité fustigent son incompétence.

“Ton gouvernement, c'est cata.” En une phrase lancée à Emmanuel Macron, une élue de la majorité résume la pensée du groupe Renaissance à l’égard de l’exécutif. En première ligne dans cette crise sociale, les différents ministres sont attaqués par leur propre famille politique, rapporte Le Point, vendredi 21 avril.

À l’exception des gros bonnets, tels que Gérald Darmanin, Gabriel Attal ou Bruno Le Maire, les parlementaires définissent les ministres actuels comme des “invisibles”, voire des “boulets”. Un communicant politique en remet une couche : “Quand un ministre passe le mur du son, c'est pour dire une connerie !” Au-delà d’une incompétence soulignée par la majorité, c’est le manque de poids politique qui irrite la macronie. “Parfois, à l'Assemblée, quand un ministre prend la parole, on se demande quel est son nom, quel portefeuille il occupe”, s’interroge une élue. Une situation dont François Braun, ministre de la Santé, préfère s’amuser en privé : “Du poids, j'en ai ; du poids politique, je ne sais pas.”

Emmanuel Macron également dans le viseur

Auprès du Point, un député fustige aussi les dernières sorties médiatiques de certains ministres, en total décalage avec le contexte politique. “Marlène Schiappa (…) en mode “coup de foudre à Manhattan” qui présente son nouveau compagnon dans la presse puis pose dénudée dans Playboy, Olivia Grégoire (Petites et moyennes entreprises, Commerce, Artisanat et Tourisme) qui pose avec son bébé dans Paris Match, Olivier Dussopt (Travail) et Sarah El Haïry (Jeunesse) qui parlent de leur homosexualité… Mais où va-t-on ?”, s’étrangle cet élu.

Le chef de l’État n’est pas non plus épargné par certains de ses anciens ministres. “Ce qui transpire, c'est que ce n'est pas agréable de travailler avec lui. Au moins avec François Hollande et Nicolas Sarkozy, il y avait (…) un rapport personnel. Là, il y a une distance, tous ses ministres le vouvoient”, lâche une ancienne ministre socialiste. Selon l’hebdomadaire, pour la majorité, un remaniement semble s’imposer afin de redonner un élan et du poids à l'exécutif.

publié le 21 avril à 16h41, Orange avec 6Medias

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