Inondations dans le Pas-de-Calais : Xavier Bertrand tire à boulets rouges sur les assureurs
© Capture d'écran France Inter - Xavier Bertrand sur France Inter, mardi 2 avril 2024.
Invité sur France Inter mardi 2 avril, le président des Hauts-de-France a une nouvelle fois reproché aux assureurs de ne pas faire leur travail concernant les dossiers de sinistres après les inondations de l'automne dernier.
Décidément, Xavier Bertrand a une dent contre les assureurs. Le président de la région Hauts-de-France, qui n'avait pas hésité, jeudi 28 mars, à nommer plusieurs compagnies d'assurance traînant la patte sur les dossiers de sinistres liés aux graves inondations dans le Pas-de-Calais, en a remis une couche mardi 2 avril sur France Inter. Face à la journaliste Sonia Devillers, l'ancien ministre a pris la défense des sinistrés de sa région qui ne connaissent pas, à ce jour, le montant de leur indemnisation pour les dégâts qu'ils ont subis, certains ayant perdu leur maison.
"J'ai demandé à l'État et aux différents représentants de mettre la pression (sur les assureurs) et visiblement il n'y arrive pas, donc je fais avec mes méthodes", a déclaré Xavier Bertrand. Ses méthodes ? Le "name and shame". Les compagnies Direct Assurance, Groupama, GAN Assurances, CIC, MAAF, GMF, Monceau Assurances, et le groupe BPCE Assurance, dans le viseur du président des Hauts-de-France, ont ainsi à nouveau entendu leurs noms à la radio.
Xavier Bertrand en appelle à l'État
"Je veux que ça bouge", a-t-il insisté. "Les expertises ont eu lieu. Des acomptes ont pu être versés. Aujourd'hui, cinq mois après, toujours pas de montant d'indemnisation", a-t-il encore déploré. Le "name and shame" semble avoir déjà porté ses fruits puisque l'assureur Groupama, cité jeudi, a passé une vitesse dans le traitement des dossiers de sinistres. "C'est la seule façon de les faire bouger. Groupama, par exemple, le nom a été cité et, ça doit certainement être le fruit du hasard, les premiers dossiers ont été réglés dans les heures qui ont suivi", a ainsi confirmé Xavier Bertrand sur France Inter.
L'État est aussi dans le viseur du leader du mouvement politique Nous France. Il réclame la mise en place d'une commission d'enquête pour comprendre "pourquoi certains (assureurs) ont joué le jeu et pourquoi d'autres non". Il demande également de nouvelles procédures pour empêcher les assureurs d'augmenter les franchises après un sinistre lié à une catastrophe naturelle : "Ce sont des règles qui doivent changer."
publié le 2 avril à 09h56, Maeliss Innocenti, 6Medias