Impôts sur les grandes entreprises et les plus fortunés : Emmanuel Macron dit oui à une taxation "limitée"
© DPA/ABACA - Emmanuel Macron à Berlin, lors d'un forum sur l'avenir de l'Europe, le 2 octobre 2024.
Michel Barnier a annoncé une taxation "exceptionnelle" pour les "plus fortunés" et les "grandes entreprises" lors de sa déclaration de politique générale, le 1er octobre. Un changement de cap approuvé par Macron tant que l’effort demandé reste "limité", rapporte Le Parisien.
Michel Barnier veut mettre à contribution les "grandes entreprises" et les "Français les plus fortunés". Durant sa déclaration de politique générale mardi 1er octobre, le Premier ministre nouvellement nommé a appelé de ses vœux une taxation "exceptionnelle" afin d’aider à combler le déficit public, qui pourrait dépasser les 6 % en 2024, selon une déclaration du ministre du Budget Laurent Saint-Martin, le 25 septembre dernier. Gabriel Attal a, dans sa réaction au discours de Michel Barnier, fermement protesté contre une telle mesure. Mais Emmanuel Macron s’y est lui montré plus favorable, mercredi 2 octobre, rapporte Le Parisien.
En déplacement à Berlin pour un forum sur l’avenir de l’Europe, le président de la République a même estimé qu’une taxation "exceptionnelle", comme l’a précisé Michel Barnier, serait "bien comprise par les entreprises". Pour rappel, le Premier ministre a insisté longuement sur le fait que le "premier remède" à l’endettement français, qu’il a jugé très inquiétant, était la réduction des dépenses, qui devra représenter "les deux tiers de l’effort de redressement". "Il faut renoncer à l’argent magique, à l’illusion du tout-gratuit, à la tentation de tout subventionner", avait-il ainsi attaqué.
Un effort "ciblé" et "limité dans le temps"
Dans la tête de l’homme politique de 73 ans, l’effort fiscal demandé aux "grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et aux plus fortunés doit être "ciblé, limité dans le temps, partagé, dans une exigence de justice fiscale". Une position qui pourrait effectivement correspondre à l’exigence d’une taxation "limitée" formulée par Emmanuel Macron.
Mais le chef de l’État n’est pour autant pas près de remettre en cause la politique menée depuis 2017 en ouvrant la voie à une hausse des impôts sur le long terme, comme le rapportent nos confrères du Parisien. "La solution ne doit pas être un ajustement de court terme en coupant des dépenses sociales (…) ni surtaxer", a-t-il averti.
publié le 2 octobre à 19h05, Caroline Chambon, 6Medias.