Impôts : Edouard Philippe donne des leçons de macronie à l’exécutif

© ANDBZ/ABACA - Édouard Philippe s’est interrogé ce vendredi 5 avril au sujet du bien-fondé de la hausse potentielle des impôts en France.
En déplacement à Besançon pour une réunion de travail avec son parti Horizons, l'ancien Premier ministre a rappelé "la promesse formulée par le président de la République en 2017", à savoir celle "de ne pas agir sur les recettes", rapporte franceinfo.
Un sujet brûlant. Alors que les impôts des Français pourraient augmenter face à la situation budgétaire dégradée, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est interrogé ce vendredi 5 avril au sujet du bien-fondé de cette hausse potentielle. "Nous devons rester fidèles à la promesse formulée par le président de la République en 2017", a ainsi expliqué le maire du Havre (Seine-Maritime), alors qu’il sortait d’une journée de travail avec son parti, Horizons, à Besançon (Doubs), précise franceinfo. La vérité, c'est qu'augmenter les impôts, même sur le capital, même sur les plus riches, c'est in fine appauvrir l'économie du pays", a-t-il précisé sous les applaudissements.
Une promesse formulée en 2017
Autre raison invoquée par l’ancien locataire de Matignon, "la promesse formulée par le président de la République en 2017", à savoir celle que les impôts n’augmenteraient pas. Edouard Philippe a ensuite souligné que la majorité et l’exécutif se devaient de "résister à la tentation de la facilité" en n’augmentant pas les impôts. Mais pendant que la croissance diminue dans l’Hexagone, des pistes sont désormais étudiées par le gouvernement afin de récupérer des recettes.
"Aujourd'hui, la France prélève déjà énormément, il ne faut pas laisser penser que les gens ne paient pas d'impôts", a souligné Édouard Philippe. "Il est un peu facile, à chaque fois que nous avons un sujet de dépenses publiques, de dire qu'il faut augmenter les impôts et que cela ira bien", a-t-il poursuivi. Et de conclure : "Je ne crois pas que cela soit la bonne solution". Un message qui risque de ne pas passer inaperçu, alors que la majorité est très divisée autour de cette hausse d’impôts potentielle.
publié le 6 avril à 08h30, Nathan Hallegot, 6Medias