Politique

Immigration : la suppression de l'aide médicale de l'État, l'ultimatum de LR pour un accord ?

© Capture d'écran BFM - Bruno Retailleau face à la journaliste Apolline de Malherbe sur BFMTV.

Pour que le projet de loi immigration aboutisse, selon Bruno Retailleau, il faut que l’AME soit traitée à part. C’est ce qu’il a réclamé formellement à la Première ministre, lors de son interview sur BFMTV ce lundi 18 décembre.

Les Républicains ont ouvert la voie à un accord avec le gouvernement sur le projet de loi immigration. Ils posent toutefois une condition, et non des moindres : que la Première ministre s’engage sur l’Aide médicale d’État, qui cristallise toutes les tensions et attentions. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a révélé sur BFMTV, ce lundi 18 décembre au matin, avoir demandé à Élisabeth Borne d’adresser une "lettre à Gérard Larcher" avant 17 heures, heure à laquelle la commission mixte paritaire doit se réunir. "Il n'y aura pas d'accord s'il n'y a pas cette lettre", a-t-il fermement déclaré.

Alors qu’il était interviewé par la journaliste Apolline de Malherbe, Bruno Retailleau a précisé ce que cette lettre – que Gérard Larcher a aussi formellement réclamée à la Première ministre – devait contenir, notamment, "un engagement d'inscription dans une loi ordinaire de la réforme de l'aide médicale d'État (AME)", puisque, selon lui, cette mesure ne "résisterait pas au contrôle du conseil constitutionnel". Il réclame aussi un calendrier précis concernant cette nouvelle loi. À ce sujet, Gérald Darmanin, interrogé sur LCI au même moment, a donné une indication : la réforme de l’AME pourrait arriver sur la table de l’Assemblée nationale d’ici le mois de mars.

Un système social à bout de souffle

L’objectif des Républicains est de "réduire l'attractivité de notre modèle social" pour les migrants, a encore expliqué Bruno Retailleau, qui refuse que l’AME constitue une "sorte de totem" pour tous ceux qui veulent encourager l’immigration illégale. Il invoque comme argument l’efficacité du système de santé. "Les Français n’en peuvent plus : ils cotisent pour un système social qui est de moins en moins bon. Ça leur coûte très cher." Rendez-vous à 17 heures pour un accord, ou non, sur ce que Bruno Retailleau qualifie de "texte de la dernière chance".

publié le 18 décembre à 09h34, Maeliss Innocenti, 6Medias

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